Les mots terminés par -tic sont peu fréquents en français. Parmi ceux-ci figure le nom diagnostic, que l’on se gardera bien de confondre avec l’adjectif homonyme diagnostique. L’on écrira : un diagnostic difficile à établir, ce médecin a un diagnostic très sûr, mais : les signes diagnostiques de la tuberculose. Qui ferait la confusion pourrait se dire qu’il est venu trop tard au monde puisque l’on pouvait encore lire dans la septième édition de notre Dictionnaire (1878), à l’article Diagnostique : « Il est aussi substantif masculin. Cet enfant a tous les diagnostiques de la petite vérole. Cet emploi vieillit. » On observe un flottement assez semblable dans le couple pronostic/pronostique. L’adjectif fut d’abord employé dans Le Quart Livre par Rabelais, qui était aussi médecin, où l’on rencontre l’expression signes prognosticz. On trouve l’adjectif sous la forme prognostique dans les sixième et septième éditions de notre Dictionnaire et, enfin, sous la forme pronostique aujourd’hui. Le nom, beaucoup plus ancien, a connu semblables variations : on écrivait pronostique au xiiie siècle.L’Académie française employa ensuite pronostic (de 1694 à 1798), prognostic (de 1835 à 1878) et, de nouveau, pronostic (depuis 1935). Ce sont donc ces dernières formes, sanctionnées par un siècle d’usage, qu’il convient d’employer.
on écrit |
on n’écrit pas |
Une erreur de diagnostic Une erreur diagnostique Le pronostic est difficile à établir |
Une erreur de diagnostique Une erreur diagnostic Le pronostique est difficile à établir |