Au Moyen Âge et jusqu’au XVIIe siècle, trop s’employait fréquemment avec le comparatif. On lit ainsi chez Villon, dans la Ballade des dames du temps jadis :
« Écho, parlant quand bruit on mène
Dessus rivière ou sus étang,
Qui beauté ot trop plus qu’humaine. »
Dans des emplois vieillis ou littéraires, on rencontre encore trop utilisé avec le sens de très ; quelques formes comme vous êtes trop aimable, vous êtes trop bon, se sont maintenues dans l’usage.
Mais en dehors de ces tours figés, on évitera systématiquement de substituer trop à très et, plus encore, de faire de trop un adjectif signalant une qualité si incroyable qu’il semble impossible de l’énoncer.
On dit |
On ne dit pas |
Il a beaucoup de classe Elle est très belle, elle est vraiment belle Il est étonnant, époustouflant |
Il est trop stylé Elle est trop belle Il est trop |