L’adverbe de lieu çà ne se rencontre aujourd’hui que dans la locution çà et là. En dehors de cette locution, il n’est guère usité et des formes comme viens çà ne se lisent plus que dans des ouvrages anciens ou usant à plaisir d’archaïsmes. L’interjection homonyme qui en est tirée, çà, est elle aussi désuète quand il s’agit d’exprimer un encouragement (Ça, travaillons !) ou de marquer l’étonnement ou l’indignation (Ah çà, pour qui me prenez-vous ?). La volonté de redonner vie à ces formes qui vont s’effaçant dans notre langue est bien légitime, mais elle ne doit pas s’exercer au détriment de l’orthographe et du sens des mots, et l’on s’interdira d’écrire tout çà quand la forme correcte est tout ça.