Le trait d’union, comme son nom l’indique, est un signe de ponctuation qui sert à relier deux éléments, auparavant disjoints, pour qu’ils ne forment plus qu’une seule entité linguistique. Dans la longue histoire des mots, la liaison par un trait d’union suit généralement la simple juxtaposition et précède la soudure. On voit ainsi dans Le Voyage de La Pérouse autour du monde (1797) le terme portefeuille encore écrit en deux mots (« le porte feuille de ce peintre »), alors que, depuis 1718, l’Académie française écrivait porte-feuille dans son Dictionnaire, ce qui montre que les deux graphies ont longtemps cohabité. La forme soudée portefeuille entrera dans ce même Dictionnaire en 1835.
Le trait d’union sert également à relier deux éléments qui conservent chacun leur autonomie : Le train Paris-Granville. C’est le trait d’union qui est aussi utilisé pour signaler la coupure d’un mot en fin de ligne.
Il convient de ne pas confondre le trait d’union et le tiret, qui sont d’ailleurs, en typographie, bien distincts. Le tiret sert à isoler différents éléments. On l’utilisera par exemple dans des énumérations sous forme de liste :
Vous devez avoir avec vous :
– votre permis de conduire,
– la carte grise du véhicule,
– le certificat d’assurance du véhicule.
Les tirets peuvent aussi encadrer une incise et annoncer le changement de personnage dans un dialogue.
N’oublions pas, pour finir, que la locution trait d’union ne prend jamais de trait d’union.