Un verbe transitif peut généralement se conjuguer à la voix active (laver), à la voix passive (être lavé) et à la voix pronominale (se laver). Le nom ne peut seul exprimer ces différentes nuances : pour dire que celui qui fait l’action et celui qui la subit est une seule et même personne, on a parfois recours à l’ajout de compléments comme de soi, à soi ou à l’emploi du préfixe auto-. On parlera d’automutilation pour désigner l’action d’une personne qui se mutile, le préfixe auto- jouant le même rôle que le pronom réfléchi se dans la forme pronominale. De la même manière le nom autodéfense correspond au verbe se défendre, auto-accusation à s’accuser. On se gardera bien de réunir dans un même groupe verbal le pronom se et le préfixe auto-, et l’on évitera ainsi un pléonasme vicieux.
On dit |
On ne dit pas |
Des pénitents qui se flagellent Des névroses qui poussent à l’automutilation, à se mutiler Des journalistes qui se censurent |
Des pénitents qui s’autoflagellent Des névroses qui poussent à s’automutiler Des journalistes qui s’autocensurent |