Le nom repère est tiré de son homonyme repaire ; ce dernier est un déverbal de l’ancien verbe repairer, attesté plus anciennement sous la forme repadrer, elle-même issue du latin rapatriare, « rentrer chez soi, rentrer dans sa patrie » (qui est aussi à l’origine du doublet savant rapatrier). En ancien français repaire a d’abord désigné le fait de rentrer chez soi puis, par métonymie, le logis, l’habitation où l’on revenait. Mais repaire a vite pris le sens de « gîte d’animaux sauvages », ces derniers étant surtout ceux qui pouvaient être dangereux pour l’homme, ce qui explique l’apparition du sens de « refuge où se terrent des malfaiteurs ». Comme au Moyen Âge l’orthographe de ce nom n’était pas encore bien fixée (on l’écrivait aussi repère), on rattacha, à tort, ce nom au latin reperire, « retrouver », et repère se spécialisa pour désigner une marque permettant de retrouver telle ou telle chose. On évitera donc de confondre à l’écrit ces deux homonymes.
On écrit |
On n’écrit pas |
Un repaire de brigands Un point de repère |
Un repère de brigands Un point de repaire |