Les mots prodige et prodigue sont paronymes, mais ils diffèrent par la nature et par le sens. Le premier est un nom qui désigne un phénomène, un fait surprenant qui arrive contre le cours normal des choses, et que l’on considère comme surnaturel (Dans l’Antiquité, les prodiges étaient interprétés par un exégète), puis, par extension, un fait extraordinaire, une prouesse ou un exploit (Ce chirurgien a accompli des prodiges). Enfin, par métonymie, il désigne une personne qui sort de l’ordinaire, dont les qualités, les talents ou, plus rarement, les défauts, les vices présentent un caractère remarquable (Pascal fut un prodige des mathématiques ; Mozart fut un enfant prodige). Quant à prodigue, c’est un adjectif qui qualifie celui qui dissipe son bien en libéralités excessives, en dépenses déraisonnables (Ce banquier prodigue mourut ruiné) ou, figurément, celui qui donne, dispense en abondance, généreusement, voire, de manière plus péjorative, trop volontiers, sans discernement (Il n’est prodigue que de conseils).
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La parabole du fils prodigue Yehudi Menuhin fut un prodige du violon, un violoniste prodige |
La parabole du fils prodige Yehudi Menuhin fut un prodigue du violon, un violoniste prodigue |