L’asyndète est une construction dans laquelle on juxtapose différents éléments, sans mot de liaison, pour donner à l’expression plus de concision et de vigueur. La phrase de César, « Veni, vidi, vici », prononcée devant le Sénat après sa victoire à Zéla contre le roi du Pont, Pharnace II, en est un exemple fameux. On rencontre bien sûr cette construction en français, dans des proverbes comme Tel père, tel fils, dans des tours figés comme Bon gré, mal gré, et dans des phrases sans coordonnant ni subordonnant comme Il pleut, je vais rester ici. Il convient cependant de ne pas étendre le procédé par l’omission de la conjonction de subordination que entre une principale et la subordonnée complétive. Ce phénomène est apparu assez récemment, mais il se développe rapidement et l’on entend de plus en plus des phrases comme J’avoue ça fait peur ou On dirait il va pleuvoir. On ne sait si ce phénomène est dû à l’influence de la syntaxe anglaise ou à la confusion avec des discours directs mais, quelle qu’en soit la cause, rappelons que ces phrases sont incorrectes et qu’il faut rétablir le subordonnant.
on dit |
on ne dit pas |
Je pense qu’on a fait un bon match Je trouve que c’est dur quand même Tu crois que le professeur viendra ? |
Je pense on a fait un bon match Je trouve c’est dur quand même Tu crois le professeur viendra ? |