Une fois n’est pas coutume, nous ne déconseillerons aucune de ces formes car l’usage les accepte toutes deux. L’interjection ô a d’abord été utilisée pour introduire un vocatif, une apostrophe, tandis que l’interjection oh était employée dans des exclamatives. Dans ses éditions anciennes, le Dictionnaire de l’Académie française préférait Oh combien mais dans celle d’aujourd’hui, c’est Ô combien qu’on lit. Les classiques utilisent également l’une et l’autre de ces formes. Si on lit Oh combien chez Victor Hugo, dans Oceano Nox :
« Oh ! combien de marins, combien de capitaines / Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines, / Dans ce morne horizon se sont évanouis ! », c’est Ô combien que l’on trouve dans La Religieuse, de Diderot : « Ô combien j’ai pleuré de fois de n’être pas née laide, bête, sotte, orgueilleuse ; en un mot, avec tous les travers qui leur réussissaient auprès de nos parents ! »