On n’hésite guère sur la prononciation des mots d’usage courant, mais il en va tout autrement de ceux qui sont peu usités. Ainsi, nombreux sont ceux qui se demandent si oint se lie au mot qui le précède et si ce dernier, le cas échéant, s’élide devant lui. Rappelons donc que, de même que l’on dit l’onction et non la onction, et que des textes religieux évoquent l’oint du Seigneur et non le oint, on doit dire les z’oints (comme on dit les z’onctions) et non les#oints. Signalons aussi que dans le poème de Verlaine, La Mort de Philippe II, il faut lire « L’infant, certes, était coupable […] de conspirer […] / Et contre un Père, et contre un Maître, et contre un [n’]Oint ! » [et non contre un#Oint]. Il en va de même du verbe oindre : on dit pour l’oindre et ils s’oignent et non pour le oindre et ils se oignent.