Né à Bruxelles, le 21 janvier 1867.
Les origines familiales de Maxime Weygand sont obscures, et certains avancent qu’il aurait pu être enfant naturel du roi des Belges, Léopold II, ou de la princesse Charlotte, veuve de l’Empereur du Mexique, Maximilien. Il fut élevé à Marseille, puis à Paris où il poursuivit ses études aux lycées Louis-le-Grand et Henri IV, avant d’entrer à Saint-Cyr, dont il sortit en 1887, dans la cavalerie.
Il fut alors reconnu par un employé de son tuteur, qui lui donna son patronyme de Weygand en même temps que la nationalité française.
Instructeur à Saumur, officier brillant, il fut remarqué par Joffre et par Foch, lequel le prit comme chef d’état-major en 1914 ; jusqu’à la fin de la guerre, il allait demeurer son plus proche collaborateur.
Promu général en 1916, il devait recevoir en 1918, quand Foch fut chargé de coordonner les armées alliées en France, le titre de major-général des armées alliées .
Après la guerre, il fut envoyé en Pologne comme conseiller militaire auprès de Pilsudski, afin d’organiser la défense de Varsovie et la lutte contre l’armée Rouge. Puis, en 1923, Poincaré lui confia l’armée du Levant. Après avoir exercé les fonctions de haut-commissaire de la République en Syrie et au Liban, il revint en France, où il prit la direction du centre des hautes études militaires.
Mis à la retraite en 1935, le général Weygand devait cependant être rappelé par Daladier lorsque éclata la Seconde Guerre mondiale, avec mission de diriger les armées françaises du Moyen-Orient.
En mai 1940, alors que la situation militaire tournait au désastre et que le généralissime Gamelin se montrait incapable de faire face, il était nommé chef d’état-major général et commandant en chef des armées alliées par Paul Reynaud. En juin, refusant d’assumer la signature d’une capitulation dont il ne s’estimait guère comptable, le général Weygand soutint le projet d’un armistice qui contraignait le gouvernement à endosser la responsabilité de la défaite. L’armistice signé, Maxime Weygand devenait ministre de la défense nationale dans le cabinet Pétain, puis délégué général du gouvernement en Afrique du Nord, où il prit contact avec les Américains. Arrêté par les Allemands lors de l’invasion de la zone libre, il fut déporté en Allemagne jusqu’en mai 1945.
Libéré par les Américains, il était de nouveau arrêté à son retour en France, et détenu un an au Val-de-Grâce. Jugé pour son attitude en 1940, il bénéficia d’un non-lieu en 1948. L’un des rares ministres de Pétain à n’avoir pas été condamné à l’indignité nationale, le général Weygand demeure l’une des figures majeures de l’histoire militaire de la France au XXe siècle. Outre son rôle aux côtés du maréchal Foch, on citera pour mémoire les études qu’il consacra à l’armée et à son histoire : Le maréchal Foch, Le 11 novembre, Histoire illustrée de l’armée française, Histoire militaire de Mohamed Aly et de ses fils. Il a également laissé des volumes de mémoires : Rappelé au service, Idéal vécu, ainsi qu’un ouvrage consacré à l’Académie française.
Le général Weygand fut élu à l’Académie française le 11 juin 1931 à l’unanimité des 34 votants, au fauteuil du maréchal Joffre. Il fut reçu le 19 mai 1932 par Jules Cambon. Sa réception avait été retardée d’une semaine, à cause des funérailles du président de la République, Paul Doumer, assassiné le 6 mai 1932.
Mort le 28 janvier 1965.