Né à Lille, le 25 novembre 1889.
Fils d’un célèbre juriste, Maurice Garçon devait tout naturellement, après avoir brièvement caressé le rêve de devenir poète, accomplir des études de droit et s’inscrire au barreau de Paris, dont il devint une illustration.
L’intelligence et la subtilité de ses plaidoiries en même temps que ses dons d’orateur le firent rechercher comme défenseur dans les procès les plus célèbres de l’époque, qu’ils soient politiques, littéraires ou jugés devant les Assises.
Maurice Garçon possédait également un vrai don d’écrivain, mis au service de sa passion pour la littérature diabolique. À travers de nombreux ouvrages, il étudia en profondeur le domaine de la sorcellerie : La Vie exécrable de Guillemette Babin, sorcière, Trois histoires diaboliques, Vintras, hérésiarque et prophète, Magdeleine de la Croix, abbesse diabolique, Le Magnétisme devant la loi pénale, Thomas Martin de Gallardon, La Magie de nos jours. On lui doit également un ouvrage sur Huysmans inconnu, ainsi qu’un Essai sur l’éloquence judiciaire, et il est l’auteur d’une monographie consacrée au Palais à l’Académie.
Maurice Garçon fut élu à l’Académie française le 4 avril 1946, au fauteuil de Paul Hazard, par 16 voix au premier tour, contre 9 voix à Jacques Bardoux. Son élection marquait le retour du barreau sous la Coupole après la disparition du bâtonnier Henri-Robert. C’est André Siegfried qui le reçut, le 16 janvier 1947
Mort le 29 décembre 1967.