Les monastères et les couvents sont des lieux habités par des moines ou des moniales qui consacrent leur temps au travail, intellectuel et manuel, et à la prière. Les journées de ceux qui y vivent sont en effet scandées par des appels à prier, seuls ou ensemble. Mais il ne faut pas oublier que si ces communautés ont à leur tête un prieur, ce n’est pas au nom prière ni au verbe prier qu’il faut rattacher ce titre. Ce mot est en effet issu du latin prior, « le plus en avant, le premier de deux », puis « supérieur », comparatif d’un adjectif qui n’a pas de positif et dont le superlatif est primus, « premier ». Le prieur est donc le chef spirituel et temporel de ces institutions. On se souviendra d’ailleurs que quand prieur a ce sens de « supérieur », il a pour féminin prieure, tandis que quand il signifie, beaucoup plus rarement, « personne qui prie », c’est « prieuse » qui en est le féminin.