Le nom panakeia, formé à l’aide de pan, « tout », et akos, « remède », avait deux emplois en grec. Comme nom propre, il désignait Panacée, une des filles d’Esculape, le dieu de la médecine. Comme nom commun, il désignait un remède apte à soigner toutes les maladies, sens qu’a conservé la forme française panacée. On imagine bien la valeur d’un tel produit, ce qui explique que sa recherche fut, avec celle de la pierre philosophale et de l’élixir de vie éternelle, le souci constant des alchimistes. La panacée étant, comme son étymologie l’indique, un remède contre tous les maux, on évitera de lui adjoindre l’adjectif universelle, quand bien même ce tour se lirait chez de très bons auteurs comme Chateaubriand, Balzac, Eugène Sue, Claude Bernard, Las Cases ou George Sand, mais on choisira entre remède universel et panacée.