Nous avons regretté ici il y a peu que les noms soient trop fréquemment remplacés par des sigles. Ils le sont aussi parfois par des nombres. C’est, par exemple, le cas des départements. On peut parfaitement comprendre que, d’un point de vue administratif, l’usage d’un numéro soit plus clair et plus simple que celui d’un nom pour les désigner. Mais ce n’est pas le cas dans la vie courante. Ces noms ont un sens et donnent des informations géographiques sur chaque département, indiquant le nom d’une montagne qui s’y trouve, Jura, Pyrénées-Atlantiques, le nom d’un fleuve ou d’une rivière qui le traverse, Rhône, Saône-et-Loire. D’autres sont plus mystérieux, comme le Calvados, qui tire son nom du latin calva dorsa, « collines chauves », en référence aux hauteurs sans végétation qui servaient de repère aux marins naviguant dans la Manche. Ne nous privons donc pas de ces noms qui sont tellement plus évocateurs que de simples nombres.
On dit |
On ne dit pas |
J’appelle du Jura Je suis né dans la Manche Je vais en vacances dans les Côtes d’Armor Je travaille en Seine-Saint-Denis |
J’appelle du 39 Je suis né dans le 50 Je vais en vacances dans le 22 Je travaille dans le 9.3 |