Étranges verbes en -clure ! Les uns, conclure, exclure, ont leur participe passé en -clu, -clue, tandis que d’autres, inclure, occlure et reclure, auxquels on pourrait ajouter la forme rare perclure, ont le leur en -clus, -cluse. Il n’en a pas toujours été ainsi : on lisait dans la cinquième édition du Dictionnaire de l’Académie française, en 1798 : « Exclu, ue ou Exclus, use. Les femmes sont exclues ou excluses de ces emplois ». Et, un peu moins d’un siècle plus tard, à l’article Exclus de son Dictionnaire, Littré écrivait : « Jusque dans le courant du xviiie siècle, on a dit exclus, excluse, aussi bien que exclu, exclue », illustrant son propos avec les exemples suivants : « Ce fut beaucoup de déplaisir à Psyché de se voir excluse d’un asile où elle aurait cru être mieux venue qu’en pas un autre qui fût au monde » (La Fontaine, Les Amours de Psyché et Cupidon), et « Pourquoi de ce conseil moi seule suis-je excluse ? (Racine, Bajazet.) Mais il ajoute : « Aujourd’hui on ne dit que exclu, exclue. » On suivra donc ces derniers propos et l’on rappellera que, de nos jours, seules les formes incluse et exclue sont correctes.
On dit |
On ne dit pas |
La lettre est incluse dans le dossier Une défaite n’est pas exclue Elle était percluse de rhumatismes |
La lettre est inclue dans le dossier Une défaite n’est pas excluse Elle était perclue de rhumatismes |