L’adjectif inatteignable n’est pas incorrect, mais il n’est pas de très bonne langue. Il s’agit d’une création de Stendhal qui, mêlant français et anglais, écrit dans son Journal, le 18 mars 1813 : « The great places inatteignables for me ». Quand bien même cet adjectif aurait pour lui la caution d’écrivains aussi illustres que Gide ou Aragon, on essaiera de l’éviter, et ce, d’autant plus que certains, comme Proust, écrivent inatteingible (Correspondance) ou inattingibles lointains (La Recherche). On écartera donc toutes ces formes auxquelles on préfèrera l’adjectif inaccessible ou la locution adjectivale hors d’atteinte.
on peut dire |
on dit mieux |
Un sommet inatteignable Un objectif inatteignable L’inatteignable étoile |
Un sommet inaccessible Un objectif hors d’atteinte L’inaccessible étoile |