L’adjectif improbable nous vient du latin probare, « trouver bon, approuver », puis « démontrer, prouver », lui-même dérivé de probus, proprement « qui pousse droit », d’où « bon, honnête ». Improbable signifie « qui manque de vraisemblance, qui a peu de chances de se produire » ou, dans une langue plus littéraire, « qui a peu de chances d’exister ». Ce dernier sens se trouve, par exemple, chez Michelet qui, dans son Journal, parle de ville improbable ou chez Simenon qui, dans Les Vacances de Maigret, évoque des adresses improbables. Ne faisons pas ce mot un adjectif passe-partout, un tic de langage, qui serait utilisé systématiquement en lieu et place d’autres adjectifs comme étonnant, surprenant, imprévu. Les mots meurent de n’être pas employés, mais s’ils le sont à mauvais escient, ils perdent saveur et vigueur.
On dit |
On ne dit pas |
Un personnage hors du commun Un dénouement inattendu |
Un personnage improbable Un dénouement improbable |