Les noms terminés en -il sont souvent sources d’hésitations quant à leur prononciation et force est de constater que, d’une région à l’autre, voire, dans une même région d’un individu à l’autre, ces prononciations varient ; mais entendre persi ou persile est plus une marque de couleur locale qu’une incorrection. Il n’en va pas de même avec le pronom pluriel ils. Lorsqu’il est suivi d’un verbe commençant par une consonne le l seul se fait entendre : ils travaillent, ils dorment. Quand ce ils est suivi d’un verbe commençant par une voyelle ou un h muet, le l se fait toujours entendre, mais, dans ce cas, on entend aussi le s, alors prononcé z. On ne doit donc ni dire i-l-ont (prononciation qui résulte sans doute d’une analogie avec il a, mais qui n’en reste pas moins fautive), ni dire i-z-ont.
On dit |
On ne dit pas |
Ils-z-ont eu chaud Ils-z-adorent la musique Ils-z-habitent au bord de la mer |
I-l-ont eu chaud, i-z-ont eu chaud I-z-adorent la musique I-z-habitent au bord de la mer |