Le nom ébauche est un déverbal d’ébaucher, verbe qui a d’abord signifié « débarrasser un arbre abattu de ses branches pour en faire une poutre », puis « dégrossir un ouvrage ». Ébaucher est un dérivé de l’ancien français bauch, « poutre ». Dans les domaines techniques, l’ébauche, c’est une pièce inachevée qui résulte d’un premier façonnage. En peinture, c’est le premier stade de l’exécution d’une œuvre sur son support définitif et, par métonymie, l’état de l’œuvre au cours de cette phase, tandis que, en sculpture, c’est la figurine, en terre ou en cire, destinée à préparer la réalisation d’une statue. Dans tous ces domaines, on parle aussi d’esquisse, qui est, à proprement parler, un premier jet, puisque l’italien schizzo, qui est à l’origine du français, désigne une tache faite par un liquide qui a giclé.
Par extension, le nom ébauche désigne aussi un projet sommaire, la préparation d’une tâche, d’une œuvre quelconque. Il est alors assez proche du nom plan, quand il désigne la structure, le schéma d’un ouvrage de l’esprit ou l’organisation générale des différents éléments qui composent ce dernier. Le plan est en quelque sorte l’armature, le squelette de l’œuvre à venir.
Tous ces termes ont en commun de désigner un début de travail, le fait de jeter les premiers éléments de ce qui sera l’œuvre finale. Ils ont tous un caractère incomplet qui les oppose au brouillon, qui est, lui, le premier état d’un texte destiné à être retouché, corrigé, puis recopié, mais qui peut déjà être rédigé dans son intégralité.