En général, l’adjectif ou le nom attribut se situe, dans la phrase, après le nom qu’il modifie, auquel il est rattaché par un verbe d’état, que l’on ait affaire à un attribut du sujet (elle est grande et belle, il est bûcheron) ou un attribut du complément d’objet direct (on le trouve joli, on l’a élue présidente). Mais il existe une forme particulière d’attribut dans laquelle l’attribut précède le nom qu’il complète et auquel il est relié par la préposition de, comme dans diable d’homme (c’est-à-dire « cet homme est un diable ») ou chienne de vie (« la vie est une chienne »). Ces formes attributives ont le plus souvent une valeur exclamative. On ne confondra donc pas le nom qui reçoit un attribut avec un complément de nom, ce que l’on aurait dans une main d’homme ou l’amour de la vie. Notons enfin qu’il existe quelques cas qui peuvent être ambigus, mais cette ambiguïté est généralement levée par le contexte ou par une marque grammaticale. Ainsi on utilisera les syntagmes bourreau d’enfants pour désigner qui martyrise les enfants, et bourreau d’enfant pour désigner un enfant qui se comporte en tyran.