Dire, ne pas dire

Déficit

Le 3 novembre 2016

Extensions de sens abusives

Le nom déficit, qui nous vient du latin deficere, « faire défaut », s’emploie dans la langue des finances et de la médecine. On parlera ainsi du déficit de la balance commerciale quand le montant des importations excède celui des exportations, ou de déficit immunitaire pour évoquer la diminution ou la disparition de la résistance d’un individu face aux agressions microbiennes, virales, etc. On évitera d’étendre l’emploi de ce nom en dehors de ces domaines spécialisés, et l’on ne parlera pas plus de déficit communicationnel pour souligner un défaut de communication que l’on ne dira que telle personnalité souffre d’un déficit de popularité pour dire qu’elle est peu populaire. Le français peut rendre cette idée avec des termes comme manque, absence, déficience, etc., qu’il serait dommage de laisser inemployés.

on dit

on ne dit pas

On déplore un manque d’autorité

Il n’est pas assez populaire

On déplore un déficit d’autorité

Il souffre d’un déficit de popularité