Ces deux verbes sont des paronymes dont le second, calfeutrer, a été tiré du premier, calfater, et ils désignent des opérations qui ne sont pas très éloignées. Calfater est emprunté de l’arabe qalfata, qui remonte au latin calefacere, « chauffer ». En effet, calfater un navire signifie qu’on en bouche, avec de l’étoupe imbibée de goudron préalablement chauffé, les joints des bordages, les fentes et interstices afin d’assurer son étanchéité. Calfeutrer est composé à l’aide de calfater et de feutre, parce que c’est ce matériau qu’on a d’abord utilisé pour rendre étanche une pièce en bouchant toute fente, tout interstice, et ainsi empêcher le vent, le froid, le bruit d’y entrer. On veillera donc à réserver calfater aux navires et calfeutrer aux habitations. C’est également calfeutrer qu’on emploiera en construction pronominale dans le sens figuré de « se mettre à l’abri ».
On dit |
On ne dit pas |
Calfater une barque de pêche Calfeutrer un grenier pour le rendre habitable Il reste calfeutré tout l’hiver dans sa chambre |
Calfeutrer une barque de pêche Calfater un grenier pour le rendre habitable
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