Né à Saint-Fort-sur-Gironde (Charente-Maritime), le 16 janvier 1903.
Fils de notaire, Pierre-Henri Simon, après des études de lettres supérieures à Louis-le-Grand, entra à l’École normale supérieure en 1923. Il devait se lier rue d’Ulm avec Henri Guillemin, Jean Guitton et Georges Izard.
Professeur aux lycées de Saint-Quentin et de Chartres, il fut nommé en 1928 à la chaire de littérature française de l’université catholique de Lille. Il devait par la suite choisir d’enseigner à l’étranger, d’abord à l’École des Hautes Études de Gand, puis, de 1949 à 1963, à la faculté de lettres de Fribourg.
Il publia son premier roman, Les Valentin, en 1931, et s’orienta vers une carrière d’intellectuel engagé : collaborateur à Esprit, à Sept et à Temps présent, il faisait paraître en 1936 un pamphlet intitulé Les Catholiques, la politique et l’argent.
Fait prisonnier en juin 1940, il passa la guerre dans un oflag à Nuremberg, puis au camp de représailles de Lubeck.
Révolté, pendant la guerre d’Algérie, par les méthodes des militaires français contre les terroristes algériens, il publia en 1957 son célèbre Contre la torture, dont le retentissement fut large. En 1961 enfin, il était appelé par Hubert Beuve-Méry pour tenir le feuilleton littéraire du Monde.
L’œuvre littéraire de Pierre-Henri Simon est tout à la fois celle d’un essayiste (Destin de la personne humaine, La France à la recherche d’une conscience, L’Homme en procès, Définitions pour servir l’amitié française, L’Esprit et l’histoire, La France a la fièvre, L’École entre l’Église et la République, Ce que je crois, Pour un garçon de vingt ans, Questions aux savants), d’un critique littéraire (Mauriac par lui-même, Georges Duhamel, Histoire de la Littérature française du XXe siècle, Théâtre et Destin, Présence de Camus, Le Domaine héroïque des lettres françaises) et d’un poète et romancier (Recours au poème, Chant du captif, L’Affût, Les Raisins verts, Celle qui est né un dimanche, Elsinfor, Les Regrets et les Jours, Portrait d’un officier, la trilogie de Figures à Cordouan : I. Le Somnambule —II. Histoire d’un bonheur —III. La Sagesse du soir, Les Hommes ne veulent pas mourir).
Pierre-Henri Simon fut élu à l’Académie française le 10 novembre 1966, au fauteuil de Daniel-Rops. Avant lui, trois critiques littéraires au Monde étaient déjà entrés sous la Coupole : Émile Henriot, Robert Kemp et Marcel Brion.
Pierre-Henri Simon fut reçu le 9 novembre 1967 par Jean Guitton.
Mort le 20 septembre 1972.