Né à Paris, le 13 janvier 1859.
Descendant de la lignée d’empereurs de Byzance et Constantinople, Maurice Paléologue entra au ministère des Affaires étrangères en 1880. Après avoir été secrétaire d’ambassade successivement à Tanger, à Pékin et à Rome, il fit un passage par le cabinet du ministre avant d’être nommé ministre plénipotentiaire en 1901 puis se vit confier entre 1907 et 1912 la légation de Sofia.
En janvier 1914, il fut nommé ambassadeur à Saint-Pétersbourg. À ce poste, il devait jouer un rôle de premier plan dans les négociations liées au premier conflit mondial. Remplacé après la chute du régime tsariste, il occupa encore, avant de se retirer des affaires publiques, les fonctions de secrétaire général du ministère des Affaires étrangères dans le cabinet Millerand.
Ce diplomate de haut rang, aux talents de négociateur reconnus, possédait un réel don d’écrivain. Collaborateur à la Revue des deux mondes, Maurice Paléologue est également l’auteur de romans et d’essais sur l’art et la littérature : La Russie des Tsars pendant la Grande Guerre, Alexandra Feodorovna, impératrice de Russie, Cavour, un grand réaliste, Vauvenargues, Dante, essai sur son caractère et son génie, Le Cilice, Entretiens avec l’impératrice Eugénie, L’Art chinois.
Après un échec au fauteuil Ribot en 1923, et un autre au fauteuil Loti l’année suivante, Maurice Paléologue fut élu à l’Académie française le 7 juin 1928, par 18 voix contre 7 à Claude Farrère, 2 à Recouly et 4 à Pierre Mille, au fauteuil Jonnart. Il fut reçu le 29 novembre de la même année par Louis Barthou. Il devait remplacer ce dernier, tragiquement disparu, et lire son discours lors de la réception de Maurice de Broglie, en janvier 1935.
Mort le 18 novembre 1944.