Né à Spincourt (Meuse), le 20 mars 1866.
Louis Bertrand suivit de classiques études de lettres qui le menèrent à l’École Normale Supérieure puis à l’agrégation de lettres, au doctorat enfin, qu’il obtint en 1897.
Professeur de rhétorique, il enseigna aux lycées d’Aix-en-Provence, de Bourg-en-Bresse, puis d’Alger. Mais la grande affaire de sa vie devint rapidement la littérature, à laquelle il se consacra dès 1897, publiant plusieurs romans en quelques années, parmi lesquels Le Sang des races, La Cina, Le Rival de Don Juan, Pépète et Balthazar, Pépète le bien-aimé, Cardenio, Les Bains de Phalères, La Concession de Madame Petigand, Sanguis martyrum, L’Infante, L’Invasion, Mademoiselle de Jessincourt, Le Roman de la Conquête.
Ayant séjourné à Alger de 1891 à 1900, Louis Bertrand a largement nourri ses livres de cette expérience et des connaissances qu’il avait acquises là-bas. Il consacra plusieurs essais à la Méditerranée et à l’Orient : Devant l’Islam, Le Livre de la Méditerranée, Le Mirage oriental, La Grèce du soleil et des paysages. Il écrivit également plusieurs monographies sur Saint Augustin, Sainte Thérèse, Louis XIV, Philippe II, Flaubert, etc.
Après avoir été battu en 1923 par Georges de Porto-Riche, Louis Bertrand fut élu à l’Académie française le 19 novembre 1925. Il remporta aisément son élection, par 22 voix au premier tour. Il succédait à un autre Lorrain, Maurice Barrès, dont le fauteuil demeurait vacant depuis trois ans. Il fut reçu le 25 novembre 1926 par Jules Cambon. Beaucoup jugèrent son éloge de Barrès beaucoup trop modéré au regard du prestige de son prédécesseur. Un article de Paul Souday, l’impitoyable chroniqueur du Temps, lança la polémique, et Louis Bertrand fut contraint de répondre aux critiques en publiant dans Candide un article où il tenait à se justifier.
Mort le 6 décembre 1941.