Né à Orléans, le 31 mai 1869.
Après des études au lycée d’Orléans, puis à Paris au lycée Louis-le-Grand, Georges Goyau fut reçu premier à l’École Normale Supérieure. En 1891, il obtint son agrégation d’histoire, puis devint membre de l’école française de Rome, l’année suivante.
Collaborateur à La Revue des deux mondes à partir de 1894, Georges Goyau allait rapidement s’affirmer comme un penseur catholique de premier plan. Sa foi l’avait en effet incité à orienter ses recherches vers les questions ayant trait à l’histoire religieuse, et on lui doit notamment L’Allemagne religieuse : le protestantisme et le catholicisme, Bismarck et l’Église, La Franc-maçonnerie en France, Le cardinal Mercier, Une Ville-Église : Genève, l’Église libre dans l’Europe libre, Les Origines religieuses du Canada, L’Effort catholique dans la France d’aujourd’hui, Le Catholicisme, doctrine d’action, Ozanam, Le cardinal Lavigerie.
Georges Goyau occupa en marge de ses activités d’écriture les fonctions d’administrateur de l’Hôpital des Sœurs de Saint-Vincent-de-Paul.
Promu au grade de commandeur de la Légion d’honneur, celui que Léon Daudet surnommait méchamment « le petit singe vert » fut élu à l’Académie française le 15 juin 1922, au fauteuil de Denys Cochin. Il obtint 15 voix au second tour, contre 11 au poète André Rivoire. Sa réception eut lieu le 15 février 1923. C’est Joseph Bédier qui lut le discours d’Alexandre Ribot, lequel devait répondre au nouvel académicien mais était mort un mois auparavant.
Le 13 janvier 1938, Georges Goyau succédait à René Doumic dans la fonction de secrétaire perpétuel, qu’il ne devait occuper que brièvement, mais dans laquelle sa bonté naturelle, sa générosité d’âme le firent apprécier de tous.
Georges Goyau était le gendre du président Félix Faure, ancien protecteur de l’Académie.
Mort le 25 octobre 1939.