Né à Paris, le 19 janvier 1858.
Fils d’un artisan ébéniste, Eugène Brieux passa son enfance dans le quartier parisien du Faubourg du Temple. Employé de commerce pour gagner sa vie, il se passionna très vite pour les lettres et le théâtre, et entama une carrière de journaliste, d’abord dans la presse régionale normande, puis à La Patrie, au Gaulois et au Figaro.
Après une première pièce, Ménage d’artistes (1890), passée relativement inaperçue, il connut le succès avec Blanchette (1892). Ayant reçu le soutien d’Antoine, il put voir plusieurs de ses pièces interprétées par la troupe de ce dernier. Dans son répertoire voué essentiellement à la comédie, on peut citer notamment : L’Engrenage (1894), L'Évasion (1896), Les Trois filles de M. Dupont (1897), La Robe rouge (1900), Les Avariés (1901), La Femme seule (1912).
Issu d’un milieu modeste, et arrivé au théâtre sans avoir suivi la filière classique des humanités, Eugène Brieux s’est imposé comme un dramaturge sans grande originalité mais dont la sincérité, servie par un véritable savoir-faire, a su toucher un large public populaire. Son œuvre témoigne de ses idées sociales et de son souci généreux de défendre et de donner voix aux faibles et aux opprimés.
Eugène Brieux fut élu à l’Académie française le 18 mars 1909, au fauteuil de Ludovic Halévy. Son élection qui l’opposait à d’autres hommes de théâtre, Georges de Porto-Riche et Alfred Capus, fut difficile mais il finit par l’emporter avec 18 voix. C’est le marquis de Ségur qui le reçut le 12 mai 1910.
Mort le 6 décembre 1932.