Né à Marseille, le 19 juin 1878.
Après des études au lycée de Marseille, Edmond Jaloux fonda à dix-huit ans la Revue méditerranéenne, avant de collaborer au Gaulois, à La Revue hebdomadaire, aux Nouvelles littéraires et à Candide.
Chargé de mission littéraire en Suisse par le gouvernement français, Edmond Jaloux devait s’installer à Lausanne, puis sur les bords du lac Léman où il devait demeurer une grande partie de sa vie.
On doit à ce fin critique d’avoir su attirer l’attention de son temps sur les littératures étrangères modernes et contemporaines, grâce à ses articles, réunis plus tard en recueils : L’Esprit des livres, De Pascal à Barrès, d’Eschyle à Giraudoux, grâce encore à ses essais : Figures étrangères, Rainer Maria Rilke, Perspective et personnages, Vie de Goethe. On lui doit également une Introduction à l’Histoire de la littérature française dont deux volumes furent publiés en Suisse.
Fondateur de la société de poésie en 1945, Edmond Jaloux s’essaya également au roman. Son œuvre romanesque, quelque peu oubliée aujourd’hui, comporte de nombreux titres : Agonie de l’amour (1902), Le Reste est silence (1909), L’Incertaine (1918), Fumées dans la campagne (1918), La Fin d’un beau jour (1922), L’Escalier d’or (1922), L’Alcyone (1925), L’Ami des jeunes filles (1926), Ô toi que j’eusse aimée (1927), La Balance faussée (1932), La Grenade mordue (1934), Le Voyageur (1935), La Capricieuse (1939), Le vent souffle sur les flammes (1942), etc.
Après un échec en 1934 au fauteuil de Pierre de la Gorce, où il n’avait obtenu que 9 voix contre Maurice de Broglie, Edmond Jaloux fut élu à l’Académie française le 2 juillet 1936, au fauteuil de Paul Bourget par 18 voix devant Jacques de Lacretelle. Il fut reçu le 24 juin 1937 par Georges Leconte.
Maurice Martin du Gard a tracé de lui dans ses Mémorables le portrait suivant : « Edmond Jaloux est un Monsieur avec une canne de lapis-lazuli paisible, un bourgeois, l’air d’un médecin, plutôt suisse que de Marseille où il est né, de Provençaux. Dans l’abord, une sorte d’enjouement sceptique et aristocratique que lui ajouta une société de femmes sensibles et titrées, délicieuses, où il pénétra d’emblée, par un concours heureux, en arrivant sur le tard à Paris. »
Mort le 22 août 1949.