Né à Paris, le 14 mars 1797.
Il collabora aux Tablettes, au Courrier français, à la Revue des Deux-Mondes, au Globe, et signa la protestation contre la loi sur la presse ; il écrivit des traductions de Gœthe et de Cicéron et un roman dramatique, Abélard. En philosophie, Charles de Rémusat fut un spiritualiste de l'école de Victor Cousin ; en politique, ce fut un doctrinaire, ami de Royer-Collard, Thiers et Guizot. Sous Louis-Philippe, il fut député en 1830 et ministre de l'Intérieur en 1840 ; il appartint ensuite aux Assemblées Constituante et Législative. Proscrit au Coup d’État en 1851, il rentra en août 1852 ; il se rallia à l'Empire libéral, fut ministre des Affaires étrangères sous le gouvernement de Thiers en 1872 et refusa les ambassades de Londres et de Vienne. Son échec à la députation à Paris en 1873 entraîna la chute de Thiers ; il fut élu député dans la Haute-Garonne.
Élu à l'Académie le 8 janvier 1846 en remplacement de Pierre-Paul Royer-Collard, il fut reçu par Emmanuel Dupaty le 7 janvier 1847, son discours de réception fut un triomphe pour lui : « Ça été là un de ces beaux jours où le talent, au moment où il la reçoit, justifie magnifiquement sa couronne. » (Sainte-Beuve). Il reçut Jules Favre et vota contre Théophile Gautier. Il fut, en outre de l'Académie des Sciences morales et politiques.
Mort le 6 juin 1875.