Alfred BAUDRILLART Élu en 1918 au fauteuil 8

N°527
Commandeur de la Légion d’honneur
Historien
Homme d’Église
Alfred Baudrillart

Biographie

Né à Paris, le 6 janvier 1859.

Après une scolarité à l’école Bossuet, Alfred Baudrillart entra à l’École Normale Supérieure en 1878. Agrégé d’Histoire, docteur ès lettres et en théologie, il enseigna en lycée et à l’université. Il fut également professeur dans l’enseignement libre, au collège Stanislas et à l’Institut catholique de Paris.

En 1890, il choisit d’entrer dans les ordres et à l’Oratoire. Ordonné prêtre en 1893, il devint évêque titulaire d’Himéria en 1921, puis archevêque de Laodicée et de Mytilène. Il était depuis 1907 recteur de l’Institut catholique ; Pie XI le fit cardinal en 1935.

Historien de formation, il assuma par ailleurs de nombreuses fonctions dans divers organes, notamment en tant que directeur du Bulletin critique, de la Revue française d’apologétique et du Dictionnaire d’histoire et de géographie ecclésiastiques. On lui doit également une œuvre importante consacrée pour une large part à l’Histoire de l’Église.

Après avoir essuyé en 1910 un premier échec à la succession du cardinal Mathieu, celui qui fut le confesseur, entre autres, de Paul Claudel fut élu à l’Académie française le 2 mai 1918 au fauteuil d’Albert de Mun, par 14 voix contre 7 à Adrien Mithouard et 5 à Fernand Gregh. Il perpétuait ainsi une lignée familiale de membres de l’Institut. Son père, Henri Baudrillart, économiste, avait été élu à l’Académie des Sciences morales, et son grand-père, Silvestre de Sacy, membre de l’Académie française au siècle précédent, lui avait offert quarante plus tôt un Quintilien portant pour dédicace : « À Alfred Baudrillart, futur membre de l’Académie française ».

Marcel Prévost le reçut sous la coupole le 10 avril 1919.

Mgr Baudrillart devait à son tour recevoir Abel Bonnard en 1932.

C’est par antibolchévisme plus que par progermanisme qu’après la défaite de 1940 Mgr Baudrillart se rallia à la collaboration, allant jusqu’à déclarer en 1941 : « Voici le temps d’une nouvelle croisade. J’affirme que le tombeau du Christ sera délivré. » Il décéda peu après.

Mort le 19 mai 1942.

Signature d'Alfred Baudrillart, archevêque de Mytilène

Œuvres

1882 Madame de Maintenon

1887 Présentations de Philippe V à la Couronne de France

1889 De cardinalis Quirini vita et operibus

1889 Rapport sur une mission en Espagne aux archives d’Alcale de Henares et de Simancas

1889 Philippe V et la Cour de France - 5 vol.

1891 Philippe V et la cour de France

1895 Comment et pourquoi la France est restée catholique au XVIe siècle ?

1895 Les Normaliens dans l’Église

1896 La France chrétienne dans l’histoire

1899 Philippe V et la Cour de France

1901 L’apostolat intellectuel de Mgr d’Hulst

1901 Philippe V et la cour de France

1903 Le renouvellement intellectuel du clergé de France au XIXe siècle : les hommes, les institutions

1904 L’Église catholique, la Renaissance, le Protestantisme

1905 Quatre cents ans de concordat

1909 Les universités catholiques de France et de l’étranger

1909 Lettres de direction de Mgr d’Hulst

1910 L’enseignement catholique dans la France contemporaine

1912 Frédéric Ozanam

1912 La vie de Mgr d’Hulst

1912 Lettres du duc de Bourgogne au roi d’Espagne Philippe V et à la reine - 2 vol.

1914 Soldats et étudiants catholiques

1915 La guerre allemande et le catholicisme

1917 L’Allemagne et les Alliés devant la conscience chrétienne

1917 L’effort canadien

1917 Une campagne française

1920 Benoît XV

1924 Lettres d’un pèlerin français au Levant et en Terre Sainte

1927 L’activité missionnaire de l’Église à travers les âges

1930 Mœurs païennes, mœurs chrétiennes

1930 L’Institut catholique

1932 Vingt-cinq ans de rectorat. L’Institut catholique de Paris (1907-1932)

1934 La vocation de la France

1941 Centenaire de Mgr d’Hulst

1941 Du beau langage à la vertu, pages académiques

1941 La Très Vénérable Camille de Soyecourt ou Celle qui n’a pas eu peur

1941 La voix du chef

1942 Choisir, vouloir, obéir