Le nom shopping est attesté depuis deux siècles dans notre langue. L’académicien Prosper Mérimée parlait déjà, en 1857, de la grande affaire du shopping, si intéressante pour les demoiselles. On pourrait peut-être avoir une certaine sympathie pour ce nom qui, après tout, a la même origine que notre échoppe, mais on se gardera d’avoir les mêmes sentiments à l’égard du récent shopper, que l’on emploie au sens de « courir les magasins », qui constitue un contresens par rapport à l’anglais to shop, « présenter sur un étal, mettre en vente » et un inutile homonyme de nos formes chopper (faire un faux pas) et choper (attraper).