Pense-t-on que nos amis italiens, espagnols ou allemands viennent en France pour y manger des pizzas, de la paella ou de la choucroute ? Qu’ils y cherchent le pont des Soupirs, l’alcazar de Tolède ou la porte de Brandebourg ? Assurément non ! Croire cela serait faire bien peu de cas de leur curiosité et de leur soif de découvertes. Gageons aussi que s’ils avaient voulu visiter un pays où ils pouvaient lire des formes comme crew, summer show, walldrawings, groove, fashion week, brow bar, etc., sur les enseignes mais aussi sur des affiches municipales ou sur des documents émanant des mairies, c’est dans des terres de langue anglaise qu’ils se seraient rendus. Ayons confiance en la capacité de ces touristes d’aimer la langue du pays dans lequel ils se trouvent, et soyons sûrs que cet amour est également partagé par les autochtones, qui pourraient souhaiter, eux aussi, voir toutes ces choses écrites dans la langue de Molière.