RAPPORT
DE M. VILLEMAIN,
SECRÉTAIRE PERPÉTUEL DE L’ACADÉMIE FRANÇAISE
SUR LES CONCOURS DE L’ANNÉE 1843,
20 juillet 1843
MESSIEURS,
Les prix fondés par un philosophe bienfaisant du dernier siècle pour l’encouragement des bons livres, des livres utiles au progrès moral, devaient recevoir de nos jours une application de plus en plus immédiate, et se lier tous les efforts que fait maintenant l’État pour l’instruction et le bien-être du grand nombre. De même que cette Académie, uniquement destinée dans l’origine à rehausser l’éclat des arts de l’esprit, se plaît aussi à la mission nouvelle de rechercher et d’honorer publiquement les plus humbles vertus ; ainsi, et dans la même vue, elle décerne volontiers les récompenses du talent aux ouvrages solides et purs qui peuvent le mieux préparer de zélés instituteurs et de salutaires leçons pour les écoles du peuple. Et en cela sans doute; elle ne croit pas déroger. Il lui semble, au contraire, qu’elle embrasse un des soins les plus graves de l’avenir, et qu’elle contribue pour sa part à un des plus nobles résultats du règne et du temps actuels.
En effet, lorsque, dans cette France où les premiers rangs de la société polie avaient longtemps jeté tant d’éclat, et où le génie des lettres brillait sans cesse à l’horizon, deux hommes d’une infatigable et modeste vertu, l’abbé de la Salle et le chevalier Paulet, furent touchés profondément de l’ignorance misérable des enfants du peuple, et qu’alors l’un d’eux fonda les écoles des frères, et que l’autre après lui multiplia par l’enseignement mutuel le bienfait des écoles laïques, ils étaient loin d’espérer que cette œuvre s’accroîtrait si rapidement, et que, dans le siècle suivant, chaque commune de France aurait son école à côté de son église. L’opinion même du monde savant était partagée sur cette question. Le paradoxe antisocial vantait la rude ignorance des classes les plus pauvres ; le préjugé politique croyait cette ignorance nécessaire, et ne concevait pas qu’elle fût jamais remplacée par une instruction élémentaire universellement répandue.
Cette transformation, jugée suspecte, inutile, impossible, s’est réalisée cependant ; et, ce qui doit augmenter l’étonnement et l’espérance, elle a cheminé si vite, quoique souvent interrompue, traversée, ralentie par les événements et les passions. L’homme vénérable, assis aujourd’hui parmi nous, qui a tant honoré la tribune nationale et l’enseignement public, disait, il y a plus de vingt ans, dans cette même enceinte, que « la raison, étendant incessamment son empire, avait enfin relevé l’instruction primaire de l’abaissement où elle languissait oubliée,… et qu’un jour, en France, il serait donné à tous de lire la parole de Dieu et la loi du pays. » Bien des obstacles alors rendaient douteuse et lointaine l’exécution d’un tel vœu. Celui qui le formait cependant, et qui avait à le protéger de son intègre et puissante éloquence, le voit maintenant presque accompli. Dix années seulement, les dix dernières où cette grande œuvre a été suivie sans entrave et sans relâche, ont suffi pour la mener si loin, et pour créer ou vivifier tant d’asiles de l’enfance, tant d’écoles diversement élémentaires, ouvertes au premier âge, à l’adolescence des jeunes apprentis et même au zèle laborieux des adultes. Mais le moment où cette tâche paraît si avancée est celui-là même où il faut redoubler d’attention et d’effort, non pas seulement pour hâter le terme de l’entreprise entière, mais pour en affermir, pour en épurer tous les effets, et justifier pleinement la belle prophétie que vous avez applaudie tout à l’heure.
Telle est la pensée qui a dicté l’ouvrage que l’Académie place le premier dans le concours actuel : l’Essai de M. Wilm sur l’éducation du peuple. Le titre indique l’intention du livre. Ce qui préoccupe M. Wilm, ce n’est pas l’instruction matérielle, technique, qui n’est qu’un instrument ; c’est l’éducation morale, telle que toute créature humaine la mérite et peut la recevoir dans toute condition. L’école n’est pas un atelier de lecture et d’écriture ; c’est le lieu où ces premiers procédés du savoir doivent servir à fixer l’intelligence, à la rendre attentive, docile, pour qu’elle soit plus facilement religieuse et morale, et par là capable de tout bien. A ce point de vue, sans négliger aucun détail pratique, et sans sortir du sujet qu’il agrandit, l’auteur a dû naturellement élever son langage. Pour lui, l’école primaire contient plusieurs degrés d’éducation également essentiels, depuis les exercices qui fortifient et domptent le corps, jusqu’à cette culture délicate qui développe dans l’âme le sentiment du beau. Peut-être ses distinctions à cet égard ne sont-elles pas assez simples, ni ses expressions assez familières mais qu’importe, si sa théorie en elle-même n’est pas moins applicable que généreuse ? Dans cette éducation tour à tour logique, religieuse, intellectuelle, sociale et même esthétique, comme la nomme l’auteur, ce que verront les appréciateurs équitables, c’est la grande part faite aux devoirs moraux, c’est la scrupuleuse attention à n’instruire que pour rendre meilleur, c’est la gravité passionnée de l’homme de bien qui craindrait de rabaisser par l’humilité des paroles ce qui lui paraît grand, même dans une école de village, et ce qu’il perfectionne avec une sagacité pleine d’ardeur, précisément parce qu’il le croit grand.
Aussi, chaque point du cadre que l’auteur parcourt, il le remplit de notions précises, d’idées utiles, de purs et religieux conseils. Sous des termes nouveaux, et avec une inévitable infériorité, c’est au fond la méthode de saint Augustin, de Gerson et de Fénelon, celle qu’ils proposaient d’employer avec les esprits les plus simples, pour les conduire à Dieu par la contemplation de la nature, et à la vertu par la pensée de Dieu. Ce que leur génie faisait avec tant de grâce, l’auteur le prescrit judicieusement pour les écoles populaires ; non qu’il veuille porter trop haut l’enseignement de ces écoles, et nourrir la vanité des élèves par un savoir superficiel : « Cela est loin de notre pensée, dit-il ; nous voulons que l’on cultive leur raison, dans l’intérêt même de leur foi et de leur bonheur. » C’est vers ce but qu’il tend et qu’il dirige les autres. A ses yeux, les notions que l’enseignement élémentaire peut emprunter aux progrès continus des sciences naturelles doivent surtout servir à la démonstration de la divine Providence, en même temps qu’elles préparent pour les enfants du peuple de nouveaux moyens de travail et d’industrie. Dans cette pensée, l’auteur indique et appelle de ses vœux la composition bien désirable, en effet, d’un livre de lecture consacré à cette philosophie sensible et populaire dont parlait Fénelon, et où les merveilles du monde physique, exposées avec l’exactitude de la science, seraient partout liées aux vérités religieuses et morales. C’est l’œuvre que le vertueux Duguet avait essayée dans le XVIIe siècle, qu’un savant ecclésiastique du siècle suivant reproduisit avec étendue dans ses dialogues sur le Spectacle de la nature, et que bientôt après, sous le titre d’Études et d’Harmonies de la Nature, une imagination paradoxale et charmante vint rajeunir avec tant d’éclat pour les rêveurs et les gens du monde.
C’est un ouvrage analogue, mais plus vraiment instructif et plus court, que M. Wilm demande, non plus pour distraire la mélancolie des oisifs et des heureux, mais pour éclairer l’activité du pauvre, en élevant son âme, et pour lui rendre sa vie laborieuse plus douce et plus digne, tout à la fois par la résignation et par l’intelligence. Cet ouvrage, qui manque aux écoles et pour ainsi dire à la civilisation du peuple est difficile à faire dans une juste proportion de savoir et de simplicité. Celui qui en a si bien senti le besoin et indiqué le plan devrait oser l’entreprendre.
A la partie dogmatique et morale du livre de M. Wilm succèdent des considérations non moins importantes sur ce qui reste à faire pour améliorer le sort des instituteurs, et les rendre de plus en plus dignes de leur mission. Il y a là des vues utiles, déjà présentées par d’autres et qui devront être bientôt discutées ailleurs; il y a surtout ce zèle éclairé du bien, cette sollicitude ingénieuse que l’Académie se plaît à honorer, et qui touche ici à tant d’intérêts et de questions délicates renfermées dans ce vaste sujet de l’éducation populaire.
Une seule de ces questions, prise à part et habilement étudiée, a fait naître un autre travail que l’Académie couronne après celui de M. Wilm, et qui n’est pas inspiré par des intentions moins pures. C’est une suite de sages conseils aux instituteurs, et comme un texte préparé pour les Conférences annuelles qu’ils sont invités à former entre eux. L’auteur s’occupe surtout du progrès moral des écoles ; et pour cela, ce qui lui importe, c’est de fortifier dans les maîtres ce point d’honneur de profession, cette solidarité des consciences qui fait d’un devoir partagé et surveillé par plusieurs une obligation plus forte pour chacun. De touchants souvenirs, retracés avec naturel une morale sévère et affectueuse un accent sincère de religion et de charité, rendront cette lecture non moins attachante qu’instructive. L’auteur, M. Salmon, est un magistrat. L’esprit élevé de ses fonctions se marque par le choix même du sujet qu’il traite, et le vif et scrupuleux intérêt qu’il y porte. La magistrature est la protectrice et l’amie de l’enseignement public ; dans l’étude qu’elle fait de la société, elle voit les secours et les remèdes qu’on doit attendre du progrès de l’instruction et l’encouragement éclairé dont cette instruction aura longtemps besoin.
Au-dessous de ces deux prix, mais dans le même ordre d’application morale, l’Académie a remarqué et honoré d’une récompense une histoire de Gerson, écrite par un homme de savoir et de goût, M. Fouinet, qui seulement a eu le tort de croire que des ornements romanesques pouvaient embellir la réalité d’une semblable vie.
Un autre essai, écrit avec un jugement naturel par Mme Anaïs Martin, pour l’instruction des jeunes personnes, a paru mériter une récompense égale. Mais, pendant que j’épuise ainsi cette série d’ouvrages dirigés vers un but d’enseignement, l’Académie plaçait, avec justice, beaucoup plus haut dans son suffrage, quelques essais où la pureté du sentiment moral reçoit la vive empreinte du talent poétique. A ce titre elle a réservé pour un prix les Glanes de mademoiselle Louise Bertin, touchantes rêveries d’une âme née pour les arts, et qui en recueille les consolations solitaires, comme elle en peut quelquefois déployer l’éclat et la puissance.
L’auteur, le titre de ses vers l’indique assez, croit venir après d’autres, après de riches et hardis moissonneurs, dans le champ de l’imagination moderne. Oui, sans doute ! Ce que nous saluâmes avec transport, il y a vingt ans, cette élégie de la religion et de l’amour, qui, dans notre siècle d’âpreté politique, trouvait des accents d’une élévation si calme et d’une si ravissante douceur, et plus tard, cette voix éclatante de l’ode qui, si jeune, a fait vibrer sur ses tons sonores toutes les impressions de la famille et de la patrie, de la retraite et de la gloire, ne pouvaient être entendues si longtemps près de nous, sans éveiller la poésie dans quelques âmes, sans avertir quelques talents qui s’ignoraient, sans exciter et sans tromper beaucoup d’espérances. Les Glanes ne seront point placées parmi ces illusions que l’enthousiasme d’une école se fait à lui-même ; une verve durable les anime, parce qu’une réflexion profonde et personnelle les a fait naître ; le langage en est énergique, élevé, rapide, parce qu’il vient de l’âme ; et l’imitation a disparu dans la vérité de l’émotion et du talent.
Avec moins de force et de pensées, les poésies de Mme°Félicie d’Ayzac, dame de la maison royale de Saint-Denis, ont vivement intéressé par la pieuse candeur et la mélodie du langage. Dans ces vers constamment naturels, d’une expression touchante et réservée, l’irréprochable délicatesse du goût est donnée par l’austère pureté des impressions et des images et l’auteur, justifiant le titre qu’elle a dû prendre en tête de son livre, n’a pas un sentiment, pas une parole qui n’y réponde, et qui ne semble inspirée par cet asile de la religion, de la pudeur et de la gloire, dont elle est une des gardiennes.
L’Académie, en décernant à ce recueil une première médaille, se plaît surtout à honorer la vocation si pure d’un talent heureux. Elle regrette de n’avoir pu couronner, dans une autre femme, l’éclat et l’élévation de l’esprit employés non plus sous la forme poétique, mais avec toute la gravité de la dialectique oratoire. On lui avait présenté un travail étendu sur un grave sujet, sur le perfectionnement principal de la société civile dans les âges modernes, le Mariage au point de vue chrétien. Une éloquence réelle, beaucoup d’idées et une grande noblesse d’âme, voilà ce qui ne pouvait être méconnu dans cet ouvrage. Mais, d’autre part, il était facile d’y relever, dans la méthode et dans le style, des fautes de précipitation et d’inexpérience: la sincérité à la fois sévère et naïve, qui partout anime l’auteur, donnait prise à plus d’une objection contre sa prudence ; enfin le caractère de controverse, qui se mêle sous sa plume à l’exposition des principes généraux de la morale chrétienne, semblait en altérer parfois, non pas la pureté, mais la douceur. L’Académie, tout en honorant l’auteur d’une médaille à part, a pensé que l’ouvrage ne devait pas être maintenu dans le concours, et lui a refusé le succès qu’avec une modération plus persuasive un talent si rare n’aurait pu manquer d’obtenir.
Malgré cette restriction qu’elle s’est imposée à elle-même, l’Académie a continué d’étendre l’appel généreux de M. de Montyon à des ouvrages de forme et de destination très-diverses, et rapprochés seulement par ce caractère d’utilité qui vient souvent plutôt de l’auteur que du sujet. A ce titre un livre d’histoire lui a paru digne d’un encouragement spécial : c’est le Tableau politique, religieux et littéraire du midi de la France, depuis les temps les plus reculés. De belles citations et d’heureux souvenirs empruntés à l’archéologie chrétienne et à cette poésie provençale, court et brillant prélude de la civilisation moderne, jettent un intérêt particulier sur cet ouvrage où l’érudition n’est pas toujours assez précise. L’auteur, M. Mary-Lafon, se sert avec goût du moyen âge ; il n’en abuse pas ; et lorsqu’il approche de la lumière des temps modernes, il peint avec chaleur et vérité le progrès de ces belles provinces du Midi, et leur rapide union à la patrie française. L’Académie, sans prétendre déterminer le rang de ce livre parmi les travaux historiques de notre temps, décerne une récompense aux sentiments généreux qui l’ont dicté.
Cette dernière pensée nous conduit naturellement, Messieurs, au prix spécial, et depuis longtemps inamovible, dont un noble fondateur a fait l’Académie dépositaire. Ce prix, destiné à l’auteur du morceau le plus éloquent sur notre histoire, lui est maintenu chaque année, tant qu’un nouvel ouvrage jugé supérieur ne vient pas le déposséder de sa première couronne. L’Académie, après un mûr examen, n’a pas trouvé matière à changer la décision qu’elle a déjà trois fois renouvelée. Elle ne saurait encore transférer ailleurs la récompense attribuée, après vingt-cinq ans de travaux et quinze ans d’approbation publique, au peintre éloquent de la Conquête d’Angleterre par les Normands à l’auteur savant et profond des Considérations sur l’histoire de France : elle souhaite seulement que cet esprit toujours brillant et laborieux, que ce talent toujours plus fort que les souffrances du corps, achève ce grand travail qu’il a déjà poussé si loin sur l’Histoire des communes et du tiers état français et que M. Augustin Thierry complète ainsi ses droits non-seulement à l’estime, mais à la reconnaissance du pays. L’Académie n’a pas pensé non plus que les ingénieuses recherches, les narrations précises et piquantes de M. Bazin sur l’époque de Louis XIII aient mérité de céder la place à des travaux plus récents; et elle maintient cette seconde couronne comme la première.
Après ces mentions si diverses, et ces prix d’importance inégale, nous arrivons enfin, Messieurs, à l’ancienne institution, au prix originel de l’Académie, à ce prix de poésie, qui, fondé vers 1660, par Pelisson, traversa sans bruit le grand siècle de la poésie française, qui plus tard tenta l’émulation de Voltaire au commencement et à la fin de sa longue vie poétique, et que de nos jours ont disputé parfois avec éclat quelques-uns des juges qui le décernent aujourd’hui.
L’Académie avait proposé pour sujet le monument que la ville de Paris vient d’élever à Molière avec une sage munificence qui fait de cet hommage une œuvre d’utilité publique et populaire. Ce sujet, sous la main du talent, c’était Molière tout entier, dans sa vie et dans son art, le grand poëte, le grand philosophe, je dirai presque le grand honnête homme, puisqu’il s’est représenté lui-même dans le Misanthrope ; c’était cet incomparable Molière non moins infaillible dans ses jugements que vigoureux dans ses peintures, ne calomniant pas la vertu comme Aristophane, mais sachant, comme Platon et comme Pascal, poursuivre d’une immortelle raillerie les sophistes corrupteurs, et osant donner, au XVIIe siècle, dans une comédie profonde, la suite et comme le cinquième acte du Gorgias ou des Provinciales.
L’admiration d’un tel génie, le contraste de ses souffrances et de sa gloire, sa lutte avec les vices de son siècle, son intelligence avec Louis XIV, tant de grandeurs et d’idées que ce siècle et ce roi nous rappellent, c’était là de quoi sans doute attirer et inspirer le talent. Aussi ce concours a-t-il offert plusieurs essais remarquables par le tour heureux des vers, la fermeté du goût et du style, les vues ingénieuses, et même l’intérêt animé, le pathétique des sentiments et des images.
A ce dernier titre surtout, l’Académie a jugé digne du prix un poëme qui porte pour épigraphe quelques mots de la Fontaine, et qui, dès l’abord, nous place près du lit de Molière expirant, pour reprendre ensuite à traits rapides son humble naissance, sa jeunesse agitée, les épreuves de son âme et les créations de son génie. L’auteur est Mme Louise Colet. Dans cet ouvrage, où la forme des vers change plusieurs fois selon le mouvement du récit, une expression élégante et souvent de nobles pensées rendues avec force ont décidé le suffrage des juges.
Deux autres pièces, par une exception très-rare, ont paru à l’Académie mériter, non pas seulement des mentions, mais des médailles. L’une, de M. Alfred des Essarts, portant la devise poétique d’Horace : Monumentum aere perennius, exprime dans un style nerveux une vive et spirituelle admiration pour Molière, et semble vouloir lui emprunter plus d’un trait de satire, malignement détourné sur notre siècle. C’est aussi, à quelques égards, l’artifice d’une Épitre à Molière, où M. Bignan, couronné tant de fois par l’Académie, résume dans des vers énergiques et purs les titres de gloire du grand poëte comique, et le fait parler lui-même sans trop d’invraisemblance.
Deux pièces encore, les numéros 58 et 41, ont obtenu de l’Académie deux mentions publiques, et pourraient offrir à la critique quelques intéressants détails ou d’éloge ou de blâme : mais il est temps de laisser parler la poésie, et de vous occuper seulement de Molière.