Made for sharing. Pierre de Coubertin, reviens, ils sont devenus fous
Nous avons publié récemment la lettre d’un Québécois ayant séjourné à Paris et se plaignant du nombre d’anglicismes qui se lisaient sur les devantures des boutiques. Nous recevons beaucoup de lettres de ce type dans lesquelles nos correspondants, français ou étrangers, déplorent cette mauvaise pratique. Que dire alors du made for sharing destiné à promouvoir la candidature de Paris pour l’organisation des Jeux olympiques de 2024 ? A-t-on à ce point honte de notre langue que l’on n’ose l’employer ? Pense-t-on entraîner l’adhésion de tout un peuple à ce projet en refusant de s’exprimer dans sa langue ? N’y a-t-il nul autre moyen, pour se distinguer de son principal concurrent, que de lui emprunter sa langue ? Est-il logique de se dire fait pour partager si l’on ne veut pas communiquer dans sa propre langue ? N’est-ce pas traiter par le mépris tous les francophones étrangers qui aiment cette langue ? N’est-ce pas oublier que l’article 24 de la Charte olympique précise que les langues officielles du Comité international olympique sont le français et l’anglais ? N’est-ce pas oublier que les jeux modernes furent restaurés par un Français ? Pierre de Coubertin, reviens…
Voyez aussi sur notre site (www.academie-francaise.fr) le communiqué de l’Académie française du 16 février 2017 à ce sujet.