Né à Saint-Pétersbourg, le 2 août 1888.
Fils d’un diplomate qui, lors de sa naissance, était en poste en Russie, Wladimir d’Ormesson passa à l’étranger (Danemark, Portugal, Grèce, Belgique), au gré des affectations de son père, les vingt premières années de sa vie.
Après la Première Guerre mondiale, au cours de laquelle il fut blessé sur le front alsacien, il servit comme officier d’ordonnance du maréchal Lyautey, au Maroc.
Il choisit ensuite de se consacrer au journalisme, faisant plus particulièrement sien le domaine des relations internationales. Après plusieurs contributions à La Revue hebdomadaire, il rentra au Temps grâce au soutien de Raymond Poincaré, puis travailla pour La Tribune de Genève. À partir de 1934, il devait collaborer au Figaro, où il tint la rubrique de politique extérieure, puis l’éditorial, tout en publiant des articles dans La Revue de Paris, La Revue des Deux Mondes, L’Europe nouvelle, La Revue de France, La Revue des vivants, Le Correspondant.
Le 20 mai 1940, Wladimir d’Ormesson était nommé par Paul Reynaud ambassadeur près le Saint-Siège, mais il devait être rappelé dès le mois d’octobre par le gouvernement de Vichy et rayé des cadres diplomatiques. Il choisit de se réfugier à Lyon, où il poursuivit sa collaboration au Figaro, avant d’entrer dans la clandestinité.
En mai 1945, Wladimir d’Ormesson était nommé ambassadeur de France en Argentine, puis, l’année suivante, ambassadeur extraordinaire au Chili. En 1948, il retrouvait son ambassade près le Saint-Siège, qu’il occupa jusqu’en 1956.
Wladimir d’Ormesson est l’auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels : Les Jets d’eau (poèmes), La Préface d’une vie (roman), Enfance diplomatique (souvenirs), Dans la nuit européenne, La Confiance de l’Allemagne, Qu’est-ce qu’un Français ?, La Première Mission de la France aux États-Unis, Portraits d’hier et d’aujourd’hui, La Grande Crise mondiale de 1857, La Révolution allemande, Vue cavalière de l’Europe, L’Éternel problème allemand, La Ville éternelle, Mission à Rome, Auprès de Lyautey.
Homme d’une grande élégance de manières, d’esprit et de plume, engagé dans la vie publique de son temps, et figure marquante de la diplomatie française, Wladimir d’Ormesson fut élu à l’Académie française le 3 mai 1956, au fauteuil de Paul Claudel, par 19 voix contre 13 à Robert Kemp, contre lequel il s’était déjà présenté lors d’une élection blanche au même fauteuil, quelques mois auparavant. Il fut reçu le 21 mars 1957 par Daniel-Rops.
Wladimir d’Ormesson fut appelé par le général de Gaulle à la présidence de l’Office de la radiodiffusion et de la télévision française (ORTF). Il fut fait grand-croix de la Légion d’honneur.
Mort 15 septembre 1973.