Né à Richemont (Moselle), le 7 octobre 1855.
G. Lenotre fit ses études à Metz, chez les Jésuites où il eut pour condisciple le futur maréchal Foch. Quand l’Allemagne annexa la Lorraine, sa famille choisit la France. Installé à Paris, G. Lenotre entra d’abord au ministère des Finances, comme employé au bureau des statistiques, mais il devait bientôt se consacrer à sa véritable passion, l’Histoire.
Collaborateur au Figaro, à la Revue des deux mondes, au Monde illustré et au Temps où il livrait ses chroniques de « petite histoire », G. Lenotre publia également de nombreux ouvrages, pour l’essentiel consacrés à la Révolution et bâtis à partir de documents d’époques (journaux, rapports de police, registres d’état-civil...) On peut citer entre autres : Paris Révolutionnaire, La Guillotine et les exécuteurs des arrêts criminels pendant la Révolution, Un conspirateur royaliste pendant la Terreur : le baron de Bats, Le Vrai Chevalier de Maison-Rouge, La Captivité et la mort de Marie-Antoinette, La Chouannerie normande au temps de l’Empire, Le Drame de Varennes, Les Massacres de Septembre, Les Fils de Philippe-Égalité pendant la terreur, Bleus, Blancs et Rouges, Le Roi Louis XVII et l’énigme du Temple, La Proscription des Girondins.
Il s’essaya aussi au théâtre avec Les Trois Glorieuses, Varennes, Les Grognards.
Rendant hommage à cet historien de la Terreur, Émile Gaborit a écrit : « Il avait le culte du parfait détail et la foi dans une impalpable survivance du passé. »
Après un échec au fauteuil Sardou en 1909, celui qu’on se plaisait à surnommer le « Sardou de l’Histoire » fut élu à l’Académie française le 1er décembre 1932, au fauteuil de René Bazin, par 20 voix. Âgé de 77 ans à l’époque de son élection, G. Lenotre s’éteignit avant de pouvoir siéger et ne prononça jamais le discours qu’il avait écrit en hommage à René Bazin.
Mort le 7 février 1935.