Né à Paris, le 28 septembre 1803.
On lui attribua une parenté secrète avec l'impératrice Eugénie ; il fut un des familiers de la cour impériale de Napoléon III et sénateur. Il écrivit des nouvelles et des traductions, collabora à la Revue des Deux Mondes, à la Revue de Paris, s'occupa d'archéologie.
Son élection à l'Académie le 14 mars 1844 où il remplaça Charles Nodier, fut considérée comme un succès pour l'école romantique ; il fut reçu le 6 février 1845 par Charles-Guillaume Étienne. Il a laissé des romans et des nouvelles célèbres, Colomba, Carmen, La Chronique de Charles IX, le Théâtre de Clara Gazul et une correspondance curieuse sous le titre Lettres à une Inconnue ; c'est le roman de vingt années de sa vie ; son Inconnue, Jenny Dacquin, assistait à sa séance de réception, et, du bout de ses doigts gantés, Mérimée lui envoya un baiser discret. Il reçut Ampère, et fut dans toutes les élections l'allié de Sainte-Beuve qui avait été élu le même jour que lui et dont il approuva le projet d'une Académie du suffrage universel.
Il occupa, sous l'Empire, des fonctions aux ministères du Commerce, de la Marine, etc. Il fit partie de l'Académie des Inscriptions, et mena une campagne pour faire élire George Sand à l'Académie.
Mort le 23 septembre 1870.