Né à Dijon, le 15 février 1674.
Poète tragique, il eut l’originalité, à cette époque, de ne pas être un imitateur de Racine ; ses deux meilleurs ouvrages sont Atrée et Thyeste, 1707 et Rhadamiste et Zénobie, 1711. Il vécut pauvre et fut pensionné par Mme de Pompadour. En 1708, il fit contre les habitués du café Laurent une satire à laquelle J.-B. Rousseau répondit avec violence en l’attaquant dans ses mœurs ; cela contribua sans doute à retarder l’élection académique de Crébillon.
Il fut nommé, le 1er septembre 1731, en remplacement de La Faye et reçu le 27 septembre 1731 par Hardion ; il prononça son discours de réception en vers. Crébillon fut en butte à la haine de Voltaire qui lui trouvait « plus de génie que de littérature ». Il reçut le cardinal de Bernis et l’abbé Girard, et fit partie du Caveau.
Lorsque Crébillon mourut, les comédiens de Paris organisèrent en son honneur un service funèbre auquel assistèrent, avec les membres de l’Académie et beaucoup de littérateurs, un grand nombre d’acteurs et d’actrices, ce qui occasionna un véritable scandale dans le monde religieux.
Mort le 17 juin 1762.