Né à Noordpeene (Nord), le 30 avril 1878.
Ce fils d’instituteur fut reçu en 1900 à l’École Normale Supérieure. Ayant obtenu son agrégation de lettres en 1903, il devint professeur l’année suivante, puis soutint en 1910 sa thèse de doctorat, consacrée à l’influence de la révolution française sur la littérature italienne entre 1789 et 1815. Nommé professeur à la Sorbonne en 1913, il dut interrompre sa carrière lorsqu’éclata la Première Guerre mondiale, avant de retrouver son poste en 1919 ; en 1925 enfin, il devenait titulaire de la chaire de littératures modernes et comparées au Collège de France.
Grand voyageur, il passa notamment trois ans à Rome et nous a laissé d’importantes études sur la littérature et la pensée européennes. La somme de ses recherches devait aboutir à son ouvrage majeur : La Crise de la conscience européenne de 1680 à 1715.
Cet historien de renom s’est encore essayé au roman avec Maman.
Paul Hazard fut élu à l’Académie française le 11 janvier 1940, au troisième tour par 16 voix au fauteuil de Georges Goyau. Après l’année 1939 qui n’avait vu aucun vote, cette élection devait être la seule des années de tourmente de l’Occupation, et Paul Hazard allait mourir en possession de son habit vert, mais sans avoir pu être reçu.
Mort le 12 avril 1944.