Louis-François-Armand du PLESSIS de RICHELIEU Élu en 1720 au fauteuil 32

N°161
Homme politique
Diplomate
Militaire
Maréchal de France
Louis-François-Armand du PLESSIS de RICHELIEU

Biographie

Né à Paris, le 13 mars 1696.

Arrière-petit-neveu du Cardinal, filleul de Louis XIV et de la duchesse de Bourgogne, il porta jusqu’en 1715 le titre de duc de Fronsac. Il est célèbre par ses débauches, ses aventures amoureuses, ses duels ; il fut emprisonné à la Bastille dans sa jeunesse pour ses galanteries libertines, il en sortit au bout de quatorze mois grâce à la protection de Mme de Maintenon ; il fut encore mis à la Bastille, en 1716, pour un duel et délivré par la protection de Mlle de Valois ; trois ans après, il fut compromis dans la conspiration de Cellamare et passa encore plusieurs mois à la Bastille. Puis, par la protection de la marquise de Prie, il fut ambassadeur à Vienne et à Dresde. Homme de guerre valeureux, il fut maréchal de France, duc et pair.

Il fut élu à l’unanimité à l’Académie française, le 25 novembre 1720, sachant à peine l’orthographe, en remplacement du marquis de Dangeau, et reçu le 12 décembre 1720 par l’abbé Gédoyn. Il demanda à Fontenelle, à Campistron et à Destouches de lui faire son discours de réception, puis Richelieu, puisa dans ces trois discours pour composer lui-même le sien, qu’il écrivit avec un grand nombre de fautes d’orthographe. Il exerça à l’Académie et sur l’esprit de Louis XV, une très grande influence ; ses idées en matière religieuse le rapprochaient plutôt de Voltaire dont il fut l’ami et pour qui il obtint la protection de la duchesse de Châteauroux, il n’en fut pas moins à l’Académie l’adversaire des philosophes et le chef du parti religieux, disant que la religion était utile à la police de l’État.

Un jour il eut à prononcer un discours au Roi : il demanda à Voltaire de le lui écrire, mais le terrible railleur s’amusa à en faire plusieurs copies qu’il fit distribuer, et, tandis que Richelieu lisait son discours, d’autres prononçaient avant lui la phrase suivante.

Richelieu fut le promoteur de la candidature du comte de Clermont ; il fit élire le maréchal de Belle-Isle et Roquelaure, soutint le président de Brosses malgré l’inimitié de Voltaire, menaça de démissionner si La Harpe était élu et de demander l’exclusion royale contre d’Alembert s’il était nommé secrétaire perpétuel ; il fut battu dans ces trois élections et en conçut un vif dépit. Gaillard prononça un discours dirigé contre lui et Richelieu, chansonné, refusa de recevoir de Belloy (1772). Il se vengea de ces échecs en faisant élire le même jour, afin de vicier leur élection, Delille et Suard ; leur élection fut en effet annulée par le Roi. Pour influencer ses confrères et les rendre favorables à ses projets, le maréchal de Richelieu les visitait en grand équipage et les recevait fastueusement. Il reçut Du Resnel, fut protecteur de l’Académie de Bordeaux et, en 1731, membre honoraire de l’Académie des Sciences

Il est mort doyen de l’Académie, le 8 août 1788.

Signature de Louis-François-Armand du Plessis de Richelieu

Discours et travaux académiques