Jean-Baptiste de MIRABAUD Élu en 1726 au fauteuil 7

N°174

Biographie

Né à Paris, en 1675.

Officier, il fut ensuite secrétaire des commandements de la duchesse d’Orléans et précepteur de ses deux filles. Il fut l’ami de La Fontaine ; sa bonne traduction de la Jérusalem délivrée le fit entrer à l’Académie le 22 août 1726, où il remplaça le duc de La Force, et où il fut reçu le 28 septembre suivant par Fontenelle. Son élection a donné lieu à des discussions parce que, dit d’Olivet, « il avait engagé M. le duc d’Orléans à solliciter vivement en sa faveur. » Il fut nommé secrétaire perpétuel en 1742 en remplacement de l’abbé Houtteville ; il refusa le double jeton auquel donnait droit cette fonction, alors l’Académie obtint pour lui un logement au Louvre et un traitement fixe, mesures dont bénéficièrent ses successeurs. En sa qualité de secrétaire perpétuel, c’est lui qui donna communication à l’Académie de la lettre de remerciement du comte de Clermont pour son élection, à laquelle la Compagnie était loin de penser ; il reçut Sallier et Hardion. En 1755, il résigna ses fonctions de secrétaire perpétuel, et l’Académie le remplaça par Duclos.

« La Compagnie crut devoir préférer le traducteur élégant, qui enrichissait notre langue du génie d’un poète étranger, à des poètes indigènes et indigents, qui n’auraient jamais l’honneur d’être traduits. » (d’Alembert). Il a laissé une traduction de Roland furieux ; il fut moins heureux avec l’Arioste qu’il ne l’avait été avec Le Tasse.

Au moment de mourir, il envoya porter ses adieux à l’Académie.

Mort le 24 juin 1760.

Signature de Jean-Baptiste de Mirabaud