Jacques SOUSTELLE Élu en 1983 au fauteuil 36

N°667
Commandeur de la Légion d’honneur
Médaille de la Résistance avec rosette
Homme politique
Professeur au Collège de France
Homme de lettres
Ethnologue
Jacques Soustelle en habit d'académicien

Biographie

Né le 3 février 1912, à Montpellier.

Jacques Soustelle a fait ses études (lettres, philosophie) à Lyon. Reçu premier au concours de l’École normale supérieure en 1929, il est diplômé d’ethnologie (1930), professeur agrégé de l’université (1932) et docteur ès lettres (1937). Chargé de plusieurs missions scientifiques au Mexique de 1932 à 1940, spécialiste des civilisations autochtones de l’Amérique, il a été sous-directeur du musée de l’Homme, chargé de cours au Collège de France et à l’École nationale de la France d’outre-mer. Il est professeur à l’École des hautes études en sciences sociales depuis 1951.

Après l’armistice de juin 1940, il rejoint les Forces françaises libres à Londres. Il est chargé par le général de Gaulle d’une mission diplomatique en Amérique latine (1941), puis assume le commissariat national à l’Information (1942).

Les principales étapes de sa carrière politique sont énumérées ci-après : directeur général des Services d’action en France, à Alger (1943-1944). Commissaire de la République à Bordeaux, député à la première Assemblée constituante, ministre de l’Information, puis des Colonies (1945), Secrétaire général du RPF (1947). Député du Rhône (1951), réélu en 1956, 1968 et 1973. Gouverneur général de l’Algérie (1955-1956). Ministre de l’Information dans le gouvernement de Gaulle (1958). Ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé du Sahara, des DOM et TOM et des Affaires atomiques dans le gouvernement Debré (1959-1960).

Ayant démissionné, il séjourne à l’étranger de 1961 à 1968, puis rentre en France après avoir écrit plusieurs ouvrages scientifiques ou politiques.

Réélu député du Rhône, siège à l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (Strasbourg) et à l’assemblée de l’Union de l’Europe occidentale (1973). Chargé par le président de la République d’une mission parlementaire auprès du premier ministre, il dépose en 1975 un rapport sur la recherche française en anthropologie et archéologie. Élu président du “Groupe PACT” (Application des techniques physico-chimiques à l’archéologie) du Conseil de l’Europe à Strasbourg (1975). Missions économiques et culturelles au Mexique et en Amérique du Sud. Reçoit le prix international Alfonso-Reyes (1981). Membre du conseil d’administration des Alliances françaises. Président du Centre universitaire européen pour les biens culturels (Ravello, Italie) relevant du Conseil de l’Europe à Strasbourg (1982).

Élu à l’Académie française, le 2 juin 1983, au fauteuil de Pierre Gaxotte (36e) et reçu sous la coupole le 24 mai 1984 par Jean Dutourd.

Mort le 6 août 1990.

Signature de Jacques Soustelle

Œuvres

1937 La Culture matérielle des Indiens Lacandons (Société des Américanistes)

1937 La Famille Otomi-Pame du Mexique central (Institut d’ethnologie)

1940 La Pensée cosmologique des anciens Mexicains (épuisé) (Société des Américanistes)

1947 Envers et contre tout. Mémoires de guerre, 2 vol. (épuisé) (Robert Laffont)

1955 La vie quotidienne des Aztèques (Hachette)

1956 Aimée et souffrante Algérie (Plon)

1962 L’Espérance trahie (Alma éditeur)

1964 Sur une route nouvelle (Le Fuseau)

1965 La page n’est pas tournée

1966 L’Art du Mexique ancien, revu et complété, 1977 (Arthaud)

1967 Les Quatre Soleils (Plon)

1967 Mexique (Nagel)

1968 La Longue Marche d’Israël (Fayard)

1968 Vingt-huit de gaullisme

1970 Les Aztèques (PUF)

1971 Vingt-huit de gaullisme, édition complétée (J’ai lu)

1973 Lettre ouverte aux victimes de la décolonisation (Albin Michel)

1975 La Recherche française en archéologie et anthropologie (La Documentation française)

1976 Colombie, pays de l’Eldorado, préface de Jacques Soustelle (Bibliothèque des Arts)

1976 La Route des Incas (Le Chêne)

1979 L’Univers des Aztèques (Hermann)

1979 “Quetzalcoatl” de José Lopez-Portillo, président du Mexique. Avant-propos (Gallimard)

1979 La Civilisation des Olmèques, grand prix de l’Académie française (Arthaud)

1980 Les Olmèques

1980 “Tikal” et “Tenochtitlan”, Les Grandes Civilisations disparues (Reader’s Digest)

1982 Les Maya (Flammarion)

1983 La vie quotidienne des Aztèques à la veille de la conquête espagnole (Le Livre de poche)

1989 La Civilisation de Teotihuacan

1989 Souvenirs (en préparation)

Mot attribué lors de l’installation

Incompatibilité :

XVe siècle. Dérivé d'incompatible. Absence de compatibilité.
☆1. Impossibilité pour des personnes, pour des choses, de s'accorder ou de coexister, en raison de leur nature différente ou opposée. L'incompatibilité est totale, absolue entre ces deux doctrines. Une incompatibilité de vues. Incompatibilité d'humeur. Par méton. Élément incompatible avec un autre, qui en contredit un autre. On relève plusieurs incompatibilités dans ce témoignage.
☆2. Spécialt. droit public. Interdiction légale, pour le titulaire d'un mandat politique, de cumuler celui-ci avec certaines fonctions ou activités. Aux termes de la Constitution de la VeRépublique, il y a incompatibilité entre les fonctions de ministre et un mandat parlementaire. - méd. Incompatibilité sanguine, qui existe entre deux sujets et risque, en cas de transfusion, de provoquer un accident par agglutination des globules rouges du receveur. Incompatibilité tissulaire, qui empêche, sous peine de rejet, toute greffe de tissu ou d'organe entre deux sujets. Incompatibilité de substances médicamenteuses, qui risque, en cas d'administration simultanée de ces substances, d'en annuler les effets thérapeutiques ou d'entraîner des dangers pour l'organisme. - alg. Incompatibilité de plusieurs équations, le fait qu'elles n'admettent aucune solution commune. - inform. Incompatibilité de deux ordinateurs, le fait qu'ils fonctionnent selon des normes différentes, de sorte qu'il est impossible de les utiliser avec les mêmes logiciels, de leur fournir les mêmes données.