Né le 3 février 1912, à Montpellier.
Jacques Soustelle a fait ses études (lettres, philosophie) à Lyon. Reçu premier au concours de l’École normale supérieure en 1929, il est diplômé d’ethnologie (1930), professeur agrégé de l’université (1932) et docteur ès lettres (1937). Chargé de plusieurs missions scientifiques au Mexique de 1932 à 1940, spécialiste des civilisations autochtones de l’Amérique, il a été sous-directeur du musée de l’Homme, chargé de cours au Collège de France et à l’École nationale de la France d’outre-mer. Il est professeur à l’École des hautes études en sciences sociales depuis 1951.
Après l’armistice de juin 1940, il rejoint les Forces françaises libres à Londres. Il est chargé par le général de Gaulle d’une mission diplomatique en Amérique latine (1941), puis assume le commissariat national à l’Information (1942).
Les principales étapes de sa carrière politique sont énumérées ci-après : directeur général des Services d’action en France, à Alger (1943-1944). Commissaire de la République à Bordeaux, député à la première Assemblée constituante, ministre de l’Information, puis des Colonies (1945), Secrétaire général du RPF (1947). Député du Rhône (1951), réélu en 1956, 1968 et 1973. Gouverneur général de l’Algérie (1955-1956). Ministre de l’Information dans le gouvernement de Gaulle (1958). Ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé du Sahara, des DOM et TOM et des Affaires atomiques dans le gouvernement Debré (1959-1960).
Ayant démissionné, il séjourne à l’étranger de 1961 à 1968, puis rentre en France après avoir écrit plusieurs ouvrages scientifiques ou politiques.
Réélu député du Rhône, siège à l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (Strasbourg) et à l’assemblée de l’Union de l’Europe occidentale (1973). Chargé par le président de la République d’une mission parlementaire auprès du premier ministre, il dépose en 1975 un rapport sur la recherche française en anthropologie et archéologie. Élu président du “Groupe PACT” (Application des techniques physico-chimiques à l’archéologie) du Conseil de l’Europe à Strasbourg (1975). Missions économiques et culturelles au Mexique et en Amérique du Sud. Reçoit le prix international Alfonso-Reyes (1981). Membre du conseil d’administration des Alliances françaises. Président du Centre universitaire européen pour les biens culturels (Ravello, Italie) relevant du Conseil de l’Europe à Strasbourg (1982).
Élu à l’Académie française, le 2 juin 1983, au fauteuil de Pierre Gaxotte (36e) et reçu sous la coupole le 24 mai 1984 par Jean Dutourd.
Mort le 6 août 1990.