Né à Londres (Grande-Bretagne), le 29 mai 1810.
Publiciste historien, philosophe, il fut surtout un admirable orateur parlementaire royaliste et catholique. Pair de France en 1831, il ne put siéger, à cause de son âge, qu'en 1835 ; après la révolution de 1848, il fit partie de la Constituante et de la Législative, puis du Corps législatif sous l'Empire ; il défendit à la tribune la liberté de la presse, soutint les droits des nationalités opprimées et fut l'un des auteurs de la loi de 1850 sur la liberté de l'enseignement. Il collabora à la Revue française, à la Revue des Deux Mondes, au Correspondant ; il fut poursuivi en police correctionnelle, en 1858, et condamné à l'amende et à la prison ; il fonda avec Lamennais le journal L'Avenir dont le but était l'alliance du catholicisme et de la démocratie.
Il fut élu à l'Académie le 9 janvier 1851 en remplacement de François-Xavier-Joseph Droz et reçu le 5 février 1852 par François Guizot ; il fut le chef du parti religieux libéral à l'Académie, soutint les candidatures de Victor de Laprade, Lacordaire, Gratry, Auguste Barbier, celle de Champagny contre Duvergier de Hauranne, et combattit celle de Littré.
Mort le 13 mars 1870 à Paris.