Né à Rouen, le 30 septembre 1594.
Il voyagea beaucoup et participa peu aux travaux de l’Académie où il fut admis avant le 13 mars 1634 ; il y limita sa collaboration à la rédaction des mots burlesques du Dictionnaire ; il fréquenta le parti des « barbares », et fut de celui des modernes. Il a laissé trois volumes de poésies et un poème héroïque, Moïse ; ses Stances à Corneille sur son Imitation de Jésus-Christ sont les derniers et les meilleurs vers qu’il ait publiés.
« Ce poète avait assez de génie pour les ouvrages de débauche et de satire outrée, il a même quelquefois des boutades assez heureuses dans le sérieux, mais il gâte tout par les basses circonstances qu’il y mêle. » (Boileau).
« C’était l’un des plus beaux naturels du monde pour la poésie, et de qui les bons sentiments de l’âme égalaient la gaieté de l’humeur. » (Sainte-Beuve, Causeries).
Son ode sur la Solitude (vers 1619) eut un succès qu’il n’obtint jamais avec ses poésies ultérieures. « Cette ode, dit Sainte-Beuve, fit, dès sa naissance, grand bruit et sensation ; on l’imita, on l’imprima en la défigurant, on la traduisit en vers latins. » (Causeries).
Voir aussi notice de Livet.
Il fut gentilhomme ordinaire de Marie-Louise de Gonzague, reine de Pologne, mais il mourut dans la misère.
Mort en janvier 1661.