Né à Laval, le 19 mars 1866.
Fils d’un membre de l’université qui lui transmit très tôt le goût des lettres, André Bellessort fit des études classiques et obtint, en 1889, son agrégation de lettres. Il fut ensuite nommé professeur au lycée de Nice, puis à Paris, au lycée Jeanson-de-Sailly et au lycée Louis-le-Grand.
Après avoir publié son premier recueil de vers en 1884, Mythes et Poèmes, dans la veine parnassienne, il s’embarqua pour l’Amérique du Sud, où il devait séjourner dix-huit mois. Correspondant du Temps, il voyagea notamment dans le nord du Pérou et en Bolivie, dont il rapporta un livre, La Jeune Amérique. C’était le premier d’une longue série d’ouvrages consacrés aux contrées étrangères que sillonna cet infatigable voyageur (Chili et Bolivie, De Ceylan aux Philippines, La Société japonaise, La Roumanie contemporaine, Les Journées et les nuits japonaises, La Suède, Le Nouveau Japon, Un Français en Extrême-Orient au début de la guerre, Reflets de la vieille Amérique).
André Bellessort fut également critique littéraire ; collaborateur au Journal des Débats et secrétaire de La Revue des deux mondes, il s’affirma comme un ardent défenseur de l’humanisme classique dans de remarquables ouvrages consacrés à nos lettres : Sur les grands chemins de la poésie classique, Virgile, son œuvre et son temps, Sainte-Beuve, Victor Hugo, essai sur son œuvre, Dix-huitième siècle et romantisme.
André Bellessort fut élu à l’Académie française, le 28 mars 1935, par 15 voix au premier tour, contre 4 à Jean Royère et 4 à Gaston Rageot. Il était successeur d’un autre grand érudit de notre histoire littéraire, l’abbé Brémond. Il fut reçu le 26 mars 1936 par André Chaumeix. Élu le 11 janvier 1940 secrétaire perpétuel après Georges Goyau, il n’occupa pas le poste assez longtemps pour que ses tendances ouvertement collaborationnistes aient été dommageables à l’Académie.
En 1937, André Bellessort avait reçu sous la coupole Joseph Pesquidoux.
Mort le 22 janvier 1942.