Né à Loches (Touraine), le 27 mars 1797.
Il fut officier, poète, romancier, auteur dramatique ; il fit partie du premier "Cénacle" de Victor Hugo et fut l'un des chefs de l'école romantique.
Il échoua sept fois à l'Académie, à laquelle il n'était pas sympathique, en 1842 contre Pasquier et Patin, en 1844 contre Saint-Marc Girardin et Mérimée ; il fut élu le 8 mai 1845 en remplacement d’Étienne, et reçu le 29 janvier 1846 par le comte Molé. Irrité sans doute de ses échecs antérieurs, Alfred de Vigny insista sur le caractère de son élection en célébrant dans son discours la nouvelle victoire romantique qu'il venait de remporter ; le comte Molé, dans sa réponse, se fit l'interprète du mécontentement de l'Académie.
À la suite de cet incident, tous les académiciens marquèrent une grande froideur à leur nouveau confrère qui fut tenu dans une sorte de quarantaine ; seul, Victor Hugo lui resta fidèle et refusa d'être nommé directeur tant que les dispositions de l'Académie ne changeraient pas. Cinq-Mars, 1826, est son chef-d'œuvre. Il a laissé Stello, Chatterton, 1835, La Maréchale d'Ancre, les Poèmes antiques et modernes, premier recueil de vers, 1822, Eloa, 1824, et les Destinées, œuvres posthumes.
Indifférence du public ; lorsqu'il mourut le vide se fit autour de son cercueil qui ne fut accompagné que de quelques romantiques de la première heure.
Mort le 17 septembre 1863.