La mort de Buckingham

Le 28 octobre 1929

Auguste-Armand de LA FORCE

LA MORT DE BUCKINGHAM

PAR

M. LE DUC DE LA FORCE

DÉLÉGUÉ DE L’ACADÉMIE FRANÇAISE

Le 28 octobre 1929

 

Messieurs,

Un jour de l’année 1614, on pouvait voir au milieu de la foule élégante qui se pressait aux courses de Cambridge, un tout jeune homme dont le pourpoint noir était fort vieux et quelque peu déchiré. La fierté de sa mine contrastait avec la pauvreté de son costume. Tous les yeux se portaient vers lui. Mais il ne s’étonnait nullement d’attirer les regards : « Enivré de ce double amour-propre » si justement noté par Voltaire dans l’Essai sur les mœurs, « il pensait que ni les femmes ne devaient résister aux charmes de sa figure, ni les hommes à la supériorité de son caractère ». C’était Georges Villiers, deuxième fils de Sir Georges Villiers et de sa seconde femme Marie Beaumont, si fameux depuis sous le nom de duc de Buckingham. Qu’il y avait loin, en 1628, de ces humbles débuts à la place éminente que le gentilhomme au pourpoint troué de jadis occupait à présent dans le Royaume, immédiatement au-dessous du roi Charles Ier ! Enfant chéri de la Fortune, « à peine avait-on distingué Georges Villiers en bas, que déjà il brillait en haut ».

Il avait été poussé par une mère tendre et ambitieuse. Rêvant d’en faire un favori, elle l’avait envoyé, dès 1610, à la cour de France, acquérir cette fleur de politesse que l’on ne trouvait qu’au Louvre. Puis, en 1615, dans une fête que les étudiants de Cambridge donnaient en l’honneur de Jacques Ier, elle avait placé le charmant cavalier de vingt-trois ans sous les yeux du Roi. Mais cette fois, elle avait eu soin de le revêtir du plus seyant des costumes. Elle savait bien la mère passionnée, que rien n’avait plus de pouvoir sur le cœur de ce prince pédant, laid et mal habillé qu’un beau visage et un bel habit. Avec quel frémissement de joie, elle avait assisté à la vertigineuse ascension de son fils ! Vicomte de Villiers, comte, marquis et duc de Buckingham, chevalier de la Jarretière, grand écuyer, gardien des cinq ports, président de la Cour du banc du Roi, grand maître de Westminster, connétable de Windsor, grand amiral d’Angleterre : tout cela en quelques années. Créée elle-même comtesse de Buckingham, elle l’avait vu plus puissant encore en 1625, sous le règne de Charles Ier que sous celui de Jacques. Le favori avait alors traversé la Manche en qualité d’ambassadeur extraordinaire, pour ramener à Londres Henriette de France, sœur de Louis XIII, que le duc de Chevreuse venait d’épouser à Paris, au nom du roi de la Grande-Bretagne. Il avait ébloui les Parisiens des vingt-sept habits qu’il avait apportés à l’hôtel de Chevreuse, où il logeait, rue Saint-Thomas-du-Louvre. Vingt-sept habits complets dont le plus riche était de velours blanc garni de diamants et valait, assurait-on, quatre-vingt mille livres sterling !

« La beauté extraordinaire de sa figure, nous dit Hume, si joliment traduit par l’auteur de Manon Lescaut, les grâces de ses manières, la splendeur de son train, la finesse de son goût dans les fêtes répondirent à la prévention qu’on avait conçue en sa faveur. »

Il regagna bientôt l’Angleterre dans le cortège de la nouvelle reine. Marie de Médicis et Anne d’Autriche accompagnèrent leur fille et belle-sœur jusqu’à Boulogne. A Amiens, l’évêché étant trop petit pour loger trois reines, on avait aménagé une grande maison pour la jeune épouse de Louis XIII. C’est là que Buckingham, amoureux de la reine de France, essaya d’être, comme disait notre regretté confrère Edmond Rostand, « le plus heureux des lords ».

… Un baiser, c’est si noble. Madame....

La calme soirée d’été touchait à sa fin ; déjà la nuit tombait sur le vaste jardin qui s’étendait au bord de la Somme. Assez peu entourée de ses dames, gardée de loin par son écuyer Putange, qui avait cru devoir s’écarter par respect. Anne d’Autriche se promenait avec Buckingham. Imprudente ou complice la jeune duchesse de Chevreuse la suivait avec le comte de Holland, qu’elle aimait éperdûment. C’était Holland qui avait amené Buckingham dans ce jardin, où la Reine se reposait dans un cabinet de verdure. Malgré l’obscurité naissante, le duc avait pu admirer une fois de plus les cheveux châtain-clair de la Reine, ses grands yeux bruns, doux et graves, sa petite bouche vermeille. Cette reine de vingt-trois ans, jamais il ne l’avait trouvée plus désirable. Et lui, le cavalier de trente-trois, elle l’avait trouvé éloquent, elle l’avait trouvé beau et jamais encore elle n’avait compris que « la belle conversation qui s’appelle ordinairement l’honnête galanterie pût être blâmable ». Voici un détour d’allée, une palissade, ils sont seuls quelques secondes... « Le duc était hardi, observe La Rochefoucauld, l’occasion favorable. » Soudain la Reine pousse un cri. L’écuyer est auprès d’elle en un clin d’œil. La Reine lui reproche de l’avoir laissée seule. Buckingham a l’air fort embarrassé. L’écuyer l’arrête, mais bientôt dans l’ombre, grâce à la foule des dames et des courtisans, qui arrivent de tous côtés, le duc s’évade, part à l’anglaise.

La comtesse de Buckingham, mère de l’audacieux, avait certainement connu cette aventure, qui avait été la fable des cours de France et d’Angleterre. Elle avait connu sans nul doute aussi l’histoire des ferrets, faux bruit qui courait les ruelles, que La Rochefoucauld rapporte et qui devait donner naissance, deux siècles plus tard à l’un des épisodes les plus fameux des Trois mousquetaires. Est-il besoin de rappeler les détails de cette histoire ? La comtesse de Carlisle, ancienne maîtresse de Buckingham, a remarqué d’un œil jaloux que le duc affectait de porter des ferrets de diamant qu’elle ne lui connaissait pas et qui ne peuvent lui venir que de la reine de France. La perfide Anglaise s’entretient avec lui et coupe deux des ferrets, puis les envoie au cardinal de Richelieu. Buckingham s’aperçoit du vol le soir même. Il comprend que les ferrets seront bientôt aux mains du ministre de Louis XIII, le Roi averti, la Reine perdue, car elle les tenait du Roi. Le ministre britannique ferme tous les ports d’Angleterre, commande à un orfèvre deux ferrets identiques. Il envoie à la Reine la parure entière avec une lettre explicative, déjouant ainsi la méchanceté de la comtesse de Carlisle.

La comtesse de Buckingham, catholique fervente, était loin d’approuver la conduite de son fils. Cette conduite plaisait encore moins à une autre catholique, Catherine Manners, duchesse de Buckingham, le plus beau parti d’Angleterre, que le favori avait épousée en 1620 et qui tout de suite l’avait adoré. Lorsque Buckingham, en 1627, s’était brouillé avec Richelieu et Louis XIII ; lorsqu’il avait pris le commandement de la flotte qui allait secourir La Rochelle, dont le roi de France s’apprêtait à punir la rébellion ; lorsque le Parlement anglais, qui refusait les subsides demandés par le favori, l’avait déclaré corrupteur du Roi, traître aux libertés de son pays, ennemi public ; les deux femmes lui avaient écrit les lettres les plus clairvoyantes : « J’ai été jusques ici, gémissait l’épouse, une pauvre femme qui n’a pu vous garder à la maison. Mais maintenant je la paraîtrai toujours, si quelque occasion ne vous éloigne pour jamais de la Cour. Il n’est pas de femme plus à plaindre que je ne suis à cette heure, et tant que vous n’aurez pas quitté cette vie de courtisan que vous avez toujours menée depuis que je vous connais, je me sentirai toujours malheureuse. » — « Le Royaume, ne peut suffire à vos dépenses, remontrait la mère, et chacun plie sous le fardeau des contributions publiques. Vous m’avez dit, au moment de votre départ, que vous me quittiez pour faire la paix. Ce n’est pas chercher à faire la paix que de mettre toute la chrétienté en guerre, tout en affirmant que c’est pour le bien de la religion, et de faire de Dieu le complice de ces horribles affaires, aussi éloigné de lui que les ténèbres le sont de la lumière. Il n’y a personne en Angleterre qui ne crie contre vous. Ne croyez pas que je vous parle ainsi par crainte ou par caprice de femme. Je voudrais tant vous voir quitter la voie sanglante où vous vous engagez et qui est, j’en suis sûre, si contraire à vos goûts et à votre nature. Le ciel vous a béni en vos donnant une femme vertueuse, une fille délicieuse et vous aurez, j’espère, un fils, si vous ne détruisez pas votre avenir en poursuivant la route que vous suivez aujourd’hui. »

De si tendres remontrances n’avaient pas empêché Buckingham de s’engager toujours plus avant sur cette route fatale. Battu dans l’île de Ré, il était revenu en Angleterre sur son vaisseau, le Triumph, son beau vaisseau dans lequel, au fond d’une chambre dorée où l’on foulait des tapis de Perse, plusieurs lambeaux étaient allumés devant un portrait d’Anne d’Autriche. Après deux Parlements dissous, le Roi avait été obligé d’en convoquer un troisième. Buckingham, méprisé de toute l’Angleterre, avait été qualifié en pleine séance d’entrepreneur de la misère publique, et la Chambre des Communes avait supplié le Roi de l’écarter du pouvoir. Mais Charles Ier, sourd à ses prières, avait dirigé sur La Rochelle une expédition qu’il avait confiée au comte de Denbigh, beau-frère de Buckingham.

Denbigh et les vaisseaux étaient venus, le 18 mai 1628, en face de la digue par laquelle Richelieu barrait la rade de La Rochelle. Denbigh avait vu, il avait été vaincu. La bourse vide et le rouge au front, les Anglais avaient dévoré la honte de cet échec. Cependant le Roi, qui venait de donner son assentiment à la Pétition des Droits, cette fameuse « constatation écrite du droit constitutionnel coutumier de l’Angleterre », prorogeait le Parlement au 20 octobre. Il accumulait à Portsmouth de formidables préparatifs, et Buckingham était résolu de conduire lui-même à La Rochelle une expédition décisive.

*
*   *

Ce jour-là (2 septembre 1628), un Anglais, issu d’une ancienne famille du Suffolk, esprit sombre et faible, âme ardente et mélancolique, John Felton, venait d’arriver à Portsmouth. La flotte immense — plus de cent soixante navires — prête à prendre le large, à cingler vers La Rochelle, mouillait dans le port. Felton se souvenait d’avoir fait voile, l’année précédente, à bord d’une autre flotte commandée par le duc de Buckingham. Lieutenant, il avait connu les misères et les déceptions de la campagne de Ré. II avait été blessé, il avait vu son capitaine frappé mortellement. C’était même à cause de ce capitaine qu’il était aujourd’hui à Portsmouth. Il avait demandé, plusieurs mois auparavant, à le remplacer. Le duc avait refusé, préféré une de ses créatures, un freluquet de cour. Alors Felton, revenu en Angleterre, d’autant plus exaspéré qu’on lui devait un gros arriéré de solde, avait réclamé en vain les huit livres qui lui étaient dues. L’historien de Buckingham, Philipp Gibbs, a peint sous de vives couleurs le malheureux officier traînant son oisiveté dans les rues de Londres. Felton entrait-il dans quelque chapelle de faubourg, un puritain au verbe enflammé y flétrissait les « péchés d’écarlate » (scarlet sins), opprobe de la Cour. S’asseyait-il dans les maisons des bas quartiers de Londres, devant une table chargée de pots de bière, des poètes de taverne couvraient de leurs malédictions le duc, vrai suppôt du diable, montraient sur le front du damné courtisan l’épouvantable reflet de l’enfer.

Quand, au retour de ces courses, Felton se retrouvait dans son galetas, c’était pour lire, à la lueur trouble d’une torche, la sévère remontrance des Communes ou les invectives des ennemis de Buckingham. De sanglants pamphlets, qu’il dévorait avidement, ne lui parlaient que de meurtre, lui criaient aux oreilles que le tyrannicide était le plus sacré des devoirs. Dedans, dehors, le duc, toujours le duc, ce Buckingham qui lui avait volé sa solde !

Sous la dictée de l’idée fixe, Felton avait couvert de son écriture deux feuilles de papier qu’il avait cousues dans la doublure de son chapeau. On pouvait lire sur la première de ces feuilles : « Je ne veux point que d’autres me louent d’avoir fait ceci, mais qu’ils se blâment plutôt eux-mêmes, car si Dieu ne leur eut ôté le courage à cause de leurs péchés, il n’eût si longtemps impuni. John Felton ». Et sur la seconde : « Celui-là est couardement abject à mon opinion et ne mérite point le nom de gentilhomme ni de soldat, qui refuse de sacrifier sa vie pour l’honneur de son Dieu, son Roi et sa patrie. John Felton. »

 

Puis il avait parcouru le réseau de ruelles sinistres au-dessus desquelles s’élevait la masse sombre de la Tour, il était entré chez un coutelier, qui avait vendu au pauvre obsédé un couteau de dix pence. Le 27 août, il s’était mis en devoir de franchir à pied les soixante-dix milles qui séparent Londres de Portsmouth — comme, dix-huit ans plus tôt, Ravaillac, le visionnaire d’Angoulême, avait franchi à pied les cent lieues qui le séparaient du Louvre de Henri. M. Felton, avant de quitter Londres, avait demandé au chapelain d’une petite église de Fleet Street des prières « pour une âme en peine ». Il avait cru sentir l’effet de ces saintes prières, car, tandis qu’il cheminait vers Portsmouth, une voiture le rejoignait parfois, s’arrêtait et lui abrégeait le chemin de quelques heures.

Il avait trouvé le port de guerre assombri par un événement lugubre. La veille, Buckingham avait chargé, à la tête de ses cavaliers, des matelots mutinés qui prétendaient arracher à la potence un de leurs camarades. Deux mutins avaient péri dans la bagarre, il y avait eu quelques blessés et Buckingham, toujours suivi de ses gentilshommes, après cette peu glorieuse victoire, avait escorté le condamné jusqu’au gibet. Felton ignorait que le duc, à la prière de la duchesse, avait voulu gracier ce malheureux et que l’émeute avait rendu la grâce impossible. Le supplice avait accru la haine du fanatique.

Ce 2 septembre, vers neuf heures du matin, il gagna High Street et entra dans une maison où logeait alors 10 trésoriers de l’armée. C’est là qu’étaient descendus le duc et la duchesse de Buckingham. Felton est dans la grande salle, au milieu d’une foule d’officiers et de gentilshommes ; il a dans sa poche son couteau, dont la lame est enveloppée d’un linge ; il est debout à l’entrée d’un couloir obscur, que ferme une tapisserie. Ce couloir mène à la chambre où se trouve Buckingham. Le duc va venir dans la grande salle prendre son petit déjeuner, le substantiel breakfast des Anglais. En ce moment il s’habille, entouré de ses courtisans, de M. de Soubise et de huguenots français. Que n’endosse-t-il une cotte de mailles sous son pourpoint, ainsi que le lui conseillait, il y a trois semaines, Sir Clément Throgmorton ? Inutile de le lui recommander ce matin : n’a-t-il pas répondu l’autre jour à Sir Clement : « Ce serait une piètre défense contre la fureur populaire et, pour ce qui est de l’attaque d’un homme seul, je n’estime point ma vie en danger : il n’y a plus d’âmes romaines. » Tout à l’heure, il gourmandait la duchesse en larmes, qui le conjurait d’avoir soin de sa vie. Il l’a remerciée de son importunité amoureuse, mais il est brave, imprudent et léger... Felton attend.

Buckingham, dans la chambre où il achève sa toilette, annonce qu’il vient d’apprendre la levée du siège de La Rochelle. Le départ de la flotte n’est donc plus urgent, il ne sera sans doute plus nécessaire. Qu’on se hâte de servir le breakfast. Buckingham veut monter dans son carrosse en sortant de table, porter lui-même la bonne nouvelle à Southwick, où le Roi est l’hôte de Sir Daniel Norton, à cinq milles de Portsmouth. Aussitôt, protestations indignées de M. de Soubise et des huguenots français : la nouvelle est certainement inexacte, c’est un faux bruit répandu par les agents de M. le Cardinal. Les Anglais, témoins de cette scène, ignorent le français pour la plupart, ils se demandent quel est ce tumulte. Felton, qui en perçoit la vague rumeur, se le demande aussi. Mais un bruit de pas retentit ; la tapisserie s’écarte. Buckingham paraît, suivi de sa cour. Il se penche vers un colonel de petite taille, qui lui parle à l’oreille. Felton, la main droite dans sa poche, tire soudain son couteau, bondit et, allongeant le bras par-dessus l’épaule du colonel, plonge la lame jusqu’au manche dans la poitrine du duc : « Le scélérat m’a tué », dit Buckingham haletant. Sa main se porte convulsivement à sa blessure, rencontre le manche du couteau, arrache l’arme. Flot de sang. Buckingham vacille, fait quelques pas, et lourdement s’écroule sur une table. Il est mort.

Coup si rapide que nul ne l’a vu. Les spectateurs s’imaginent que l’assassin est un de ces Français qui semblaient parler si rudement au duc. Cependant, quelqu’un a ramassé le chapeau de Felton, trouvé les papiers cousus dans la doublure, et, tandis que l’on entend crier : « Le Français ! Le Français ! Où est le scélérat ? Où est le boucher ? », Felton, qui s’était glissé jusqu’à la cuisine, s’avance nu-tête sur le seuil, l’épée au poing : « C’est moi, dit-il, me voici. » On l’arrête.

A la rumeur effroyable qui monte de la grande salle. une porte s’est ouverte dans la galerie du premier étage ; lady Anglesey, belle-sœur du duc de Buckingham, montre au-dessus de l’escalier son visage bouleversé par l’épouvante, puis elle court chercher la duchesse, qui apparaît à son tour en robe de nuit, et apercevant le corps de son époux inondé de sang, remplit la maison de cris, de sanglots et de gémissements.

Charles Ier pleura ; Felton fut pendu ; La Rochelle fut prise. Le duc de Buckingham repose aujourd’hui, depuis trois siècles, sous un monument fastueux de la chapelle Henri VII, à l’abbaye de Westminster. L’épitaphe composée par l’inconsolable duchesse, qui se remaria peu de temps après, avec lord Antrim, célèbre l’époux infidèle et adoré. Elle chante les dons du corps et de l’esprit, la bonté, la générosité, la grâce incomparable. Pieux hommage de l’amour au ministre incapable et charmant, dont Richelieu disait qu’il était également dangereux aux peuples, aux rois et aux maris.