Au début des années 1970, les mouvements écologistes commencèrent à se structurer. Ce fut particulièrement le cas en Allemagne, qui vit la naissance des Grünen, « les Verts ». De nombreux pays adoptèrent alors, après l’avoir traduit, ce nom et adjectif. Il existe ainsi un parti vert européen, qui regroupe nombre de partis nationaux. On trouve les Groen en Belgique néerlandophone, les Zelenite en Bulgarie, Iniciativa per Catalunya verds en Catalogne, les Prasinoi en Grèce, Comhaontas glas (ou Green party) en Irlande, la Federazione dei Verdi en Italie, les Gréng au Luxembourg, le Partidul verde en Moldavie et en Roumanie, les Grœne en Norvège, les Groenen aux Pays-Bas, les Zieloni en Pologne, le Green Party en Angleterre, Zelenaya Alternativa (Alternative verte) en Russie, Strana Zelenych en Slovaquie et en République tchèque, les Gröna en Suède, et le Partija Zelenykh en Ukraine. Cette liste nous permet de faire un peu de grammaire comparée et de noter qu’il existe trois racines principales pour dire « vert » : une racine latine ver-, une racine germano-nordique en gr- et une racine slave en zelen- (sans oublier le grec prasinos, signifiant proprement « qui a la couleur d’un poireau »).
Force est donc de constater qu’il est possible d’utiliser cet adjectif dans sa propre langue et l’on se demande pourquoi un organisme officiel français, dont une des tâches consiste à se battre pour la diversité, utilise sur son site l’expression Green tech, à laquelle il ajoute, de plus, un étrange et redondant verte pour évoquer « la technologie verte » !