Il y avait en latin et en grec ancien un cas appelé vocatif, que l’on employait quand on s’adressait à une personne. Il en reste quelques traces en français, comme la forme sire, mais aujourd’hui, pour s’adresser à quelqu’un, on met son nom en apostrophe. Pour les noms propres, cela ne change rien, mais les noms communs perdent dans ce cas leur déterminant, à l’exception de l’adjectif possessif de première personne, mon, ma, mes, employé comme marque de respect ou de tendresse : mon capitaine, mon Père, mes enfants, etc. En dehors de ces cas, le nom, particulièrement si c’est un titre ou un grade, doit être précédé de l’article. Si, en effet, on dit Professeur, exposez-nous votre point de vue, on doit aussi dire le professeur Dupont exposera son point de vue. Omettre cet article serait un anglicisme contraire aux usages et à la syntaxe du français.